Nous ne sommes pas aussi libérés sexuellement que les bonobos ! Pour nous humains et notamment les hommes, se faire repositionner le bassin par notre maman pendant un rapport sexuel, nous refroidirais brutalement. Alors que pour le bonobo l’aide de maman est précieuse pour pouvoir grimper dans la hiérarchie des mâles. C’est ce que démontre une étude de l’institut Max Planck.
Dans la société bonobo, c’est la femelle qui décide mais les mâles ont aussi une hiérarchie et la relation entre leur sexualité et les liens de dominants à dominés n’était pas encore très clairs pour les anthropologues.
C’est ce qu’a essayé de découvrir, l’anthropologue Martin Surbeck de l’Institut Max Planck. Il a constaté, durant ses 12 mois d’observations d’un groupe de 30 singes sauvages du parc National Salonga en République démocratique du Congo, que les femelles bonobos aident leurs fils a se placer aux meilleurs endroits pour trouver les meilleures femelles, en leur apportant soutien et conseil, écartant aussi, par la force, s’il le faut, d’éventuels concurrents.
Le mâle alpha qui tient la 1ere place de dominant envers les autres mâles, ne se fait pas trop aider par sa mère, mais à toutes les autres à ses trousses. Dans les groupes, sans mère, l’activité sexuelle du mâle alpha représente 40 % de toute la sexualité; si les mères étaient présentes, elle ne représenterait que 25 % des accouplements.
Pour les mâles du bas de l’échelle sociale, les chances d’une rencontre sexuelle augmentent quand maman est là.
Bien sûr, cette aide précieuse n’est pas innocente pour maman bonobo, il en va de sa future descendance…