Sélectionner une page

Thor

Un métal abondant, avec un vaste potentiel énergétique pourrait rapidement sevrer le monde du pétrole, si seulement les dirigeants politiques occidentaux avaient la volonté de le faire et si la France revenait sur une décision européenne de 1999. Le journal anglais, The Telegraph met le doigt sur le cas de ces réacteurs au thorium, comme étant la clé d’un monde de combustibles fossiles gratuits et met, nettement la balle dans le camp des grandes puissances économiques, tel que les États-Unis.

Les travaux du prix Nobel Carlo Rubbia au CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) sur l’utilisation du Thorium, démontrent que ce matériau est bon marché, propre, l’alternative sûre à l’uranium et pourrait être la formule magique tant espérée.

Une tonne de métal argenté produit autant d’énergie que 200 tonnes d’uranium, ou 3.500.000 tonnes de charbon (Dr Rubbia CERN).

thorium

Le Thorium est beaucoup plus abondant que l’Uranium et a 200 fois son potentiel. À la différence de l’uranium naturel, qui doit être très affiné, avant de pouvoir être utilisé dans les réacteurs nucléaires, le thorium est potentiellement utilisable comme combustible, sans traitement préalable.

D’après les ingénieurs de la NASA, le Thorium pourrait produire l’énergie nécessaire au monde pour des centaines de milliers d’années, en étant essentiellement “gratuit” ne nécessitant pas de négocier avec le cartel de l’Uranium.

Mon image d’entête résume bien la situation, d’un côté le thorium, dont le nom provient de Thor, dieu scandinave du tonnerre et de l’autre la puissante Amérique, représentée par le capitaine America, qui a un peu le pouvoir (économique) de faire de ce matériau notre carburant de demain. L’agence internationale pour l’énergie estime que le monde devrait investir, 26 trillions de dollars (20 trillions d’euros) dans les 20 prochaines années pour éviter le choc énergétique (épuisement de nos ressources).

Cette découverte, des capacités de cette roche, n’est pas récente, déjà en 1940 les scientifiques ont été tentés de l’utiliser dans les réacteurs. En ayant un rendement plus élevé de neutrons par neutron absorbé, il ne nécessite pas de séparation des isotopes, réduisant énormément son cout économique de production, à la différence de l’Uranium.

Ayant consommé tout l’été, le monde se trouva fort dépourvu lorsque la pénurie fut venue !

Comme ça, tout semble parfait pour l’utilisation de ce nouveau carburant! Et bien ce n’est pas ce qu’en a décidé la commission européenne en 1999, en refusant d’investir dans la proposition du CERN. Bruxelles se tourna vers ses experts techniques, qui se trouvaient être des Français (car la France est leader dans l’énergie nucléaire en Europe) mais le lobbying  des producteurs d’énergies français tels que les groupes pétroliers, en a voulu autrement et l’on garda notre ancienne technologie moins couteuse  et qui rapporte tellement à ces entreprises, que de la faire évoluer…

À présent le temps est compté pour mettre au point les réacteurs adaptés.

Des projets sont en cours notamment, le groupe norvégien Aker Solutions, qui a acheté le brevet au Dr Rubbia (CERN) pour l’utilisation du  thorium comme combustible et travaille sur son projet d’accélérateur de protons au Royaume-Uni. L’Inde à aussi un projet de central, sur le papier…

Si les États-Unis ou même la Russie, investissaient massivement dans ce type d’énergie, cela rendrait les choses beaucoup plus simples et encouragerait le reste du monde a participé, à cette révolution énergétique.

 

D’après l’article du Telegraph : Obama could kill fossil fuels overnight with a nuclear dash for thorium.

Pin It on Pinterest

Share This