Poussé par un laser, un vaisseau spatial pourrait se rendre à la planète Mars en 72 heures
Selon les estimations actuelles, un voyage vers Mars pour l’homme lui prendra cinq mois, dans le meilleur des cas. Et il faut encore ralentir une fois sur place, afin d’atterrir, ce qui est encore plus difficile.
Actuellement, des ingénieurs de la Nasa se demandent s’il pourrait y avoir un moyen de résoudre ce problème sans même quitter la Terre.
Philip Lubin, un scientifique de la NASA, a défini une réponse possible dans une vidéo pour la NASA. Lubin propose un système qui utilise “la propulsion photonique” qui, selon lui, nous permettrait d’atteindre Mars en seulement trois jours. En termes simples, cette propulsion photonique consiste, plus ou moins, en un laser géant sur terre conçu pour pousser le vaisseau spatial à des vitesses incroyables.
C’est un procédé bien connu, un système théorique qui utiliserait des particules de lumière pour projeter des objets dans l’espace. Bien que celles-ci n’aient pas de masse, elles ont l’énergie et l’élan et c’est cette énergie qui, lorsqu’elle est réfléchie par un objet, est transférée en une poussée. Avec une grande voile réfléchissante, Lubin indique qu’il serait « possible de générer assez d’élan pour accélérer un vaisseau spatial » par des pulsations de lumière laser à partir de la surface de la Terre. Toujours selon le chercheur, cela pourrait envoyer un « engin robotique de 100 kg sur Mars en trois jours ». Un vaisseau occupé par des humains prendrait un peu plus longtemps, 1 mois, mais beaucoup plus rapidement que les estimations actuelles de transit.
Infographie tirée de l’étude (P.Lubin)
L’autre avantage est que cela ne nécessite que très peu de carburant à bord de l’engin lui-même, permettant de conserver un poids et un cout minimum.
Lubin suppose que le système, baptisé DEEP IN, pour Directed Propulsion for Interstellar Exploration, pourrait propulser le vaisseau à 30 % de la vitesse de la lumière. Le chercheur note que le système fonctionnerait mieux sur des vaisseaux spatiaux non habités, les robots sont mieux équipés pour explorer l’espace, selon lui. Le fait d’envoyer si vite des robots vers d’autres systèmes solaires aurait encore « d’énormes avantages ». Il est possible que nous soyons en mesure d’explorer des planètes potentiellement habitables en dehors de notre système solaire, même si la communication avec l’engin autour de notre étoile voisine la plus proche, Alpha Centauri à quatre années-lumière, posait encore d’énormes problèmes techniques.
Bien évidemment, il y a encore beaucoup de questions qui restent sans réponse, comme ce qui se passe quand un véhicule à une vitesse proche de la lumière frappe une petite météorite. De toute évidence, DEEP IN a le potentiel de mettre à notre portée d’autres étoiles, mais cette technologie, uniquement testée en laboratoire, doit encore l’être sur le terrain.
La présentation du système DEEP IN par Philip Lubin :
L’étude publiée dans The Journal of the British Interplanetary Society : A Roadmap to Interstellar Flight.
C’est quand même assez incroyable.
Concept simple et révolutionnaire! Une idée de génie! Mais il s’agit d’un voyage sans retour (pas de lasers en orbite à l’arrivée) donc sans êtres humains! Sauf … pour des colons avec une planète habitable au bout du voyage! La deuxième moitié du XXIme siècle sera passionnante!
Sauf si l’un des voyage en question consiste au placement en orbide d’un satellite semblable à ceux utilisés pour le voyage aller. Il s’agit de construire la route avant de l’arpenter.
Comment est-ce qu’on freine avec ce concept …
Comment comptent ils ralentir ? Ce serait pas plutôt 72 heures pour passer à fond de balle a coté de mars ?
Il n’y a pas de « météorite » dans l’espace interplanétaire. Il vaut mieux parler d’astéroïde voire de petit corps.
La méthode de freinage à l’arrivée n’est pas très évidente non plus il faudrait une position relative terre mars assez exceptionnelle difficilement compatible avec celle de départ.?
@The DUKE: Peut-être avec le déploiement d’un module doté d’un tel système à l’arrivée
Mais si Duke, le voyage retour est possible : il suffirait d’embarquer le laser ou bien d’en fabriquer un une fois l’astronef arrivé à destination, non? !
@Jaques
Embarquer le laser comme tu dis rajouterait un poids considérable à l’astronef ce qui nécessiterait plus d’énergie pour le faire avancer.
C’est la même chose si tu veux fabriquer le laser sur place dans lequel cas ce sont les matériaux qui prendront de la place.
Mais si les laser réussiraient à être dans ou sur le vaisseau au moment du retour, il y a le problème d’énergie pour alimenter le laser et là c’est tout un autre problème…
En espérant que tu ait compris tes erreurs,
La direction
et pour le retour, si vole habité ?
Mais comment va t’on fournir de l’énergie aux lasers situés dans l’orbite terrestre?