Certainement inspiré par l’arrivée du prochain Jurassic World, un producteur anglais pour le National Geographic a eu l’idée de construire un modèle complet (entrailles comprises) de Tyrannosaurus rex grandeur nature, le plus réaliste possible, puis de le disséquer. Le spectacle sanglant est une émission spéciale de deux heures, appelée Autopsie d’un T.rex : “une toute nouvelle façon de communiquer la science au public”.

Le producteur fit appel à une équipe de 4 spécialistes, un vétérinaire et trois paléontologues, pour participer à la réalisation du mannequin et à l’autopsie. Ces derniers n’ont découvert l’immense structure qu’au moment de la dissection. Bien que se basant sur leur savoir, le processus de création leur a été caché.

Ils ont pris le plus grand soin à faire en sorte que le tyrannosaure corresponde, le plus fidèlement, à ce qui est connu de la science à partir de fossiles. Tout ce qui n’a pas pu être reconstitué à partir de vrais fossiles a été formé selon des spéculations basées sur de minutieuses comparaisons avec les crocodiles vivants, qui sont de proches cousins des dinosaures et des oiseaux, qui sont leurs descendants.

Nous ne savons pas grand-chose sur le cœur, les poumons et les estomacs des dinosaures, parce que ces parties molles ne se fossilisent pas facilement. Mais ils peuvent laisser des traces sur les os et nous pouvons utiliser les oiseaux et les crocodiles pour faire de plausibles spéculations. Voilà comment les chercheurs ont établi la forme et la position des tripes dans leur modèle.

Pendant quatre mois et demi et plus de 10 000 heures de travail, des artistes ont construit le dinosaure le plus précis de tous les temps.

Il est constitué de latex, silicone, plastique, sirop de maïs et autres ingrédients, comme la nourriture qui constituait le bol alimentaire, le dernier repas du T. Rex, qui était présent à l’intérieur de son estomac. Les “légistes” trouveront même des vers parasites dans les selles du dinosaure. Le cœur, de la taille d’une valise, était bien constitué de quatre chambres, comme un oiseau, un signe de métabolisme élevé et conforme aux données récupérées à partir d’os, que le Tyrannosaurus rex était un animal dynamique à croissance rapide.

Les poumons disposent, tout comme les oiseaux, de sacs aériens. Ils stockent de l’air supplémentaire pendant le cycle de respiration rendant les poumons plus efficaces, une information morphologique basée sur des traces que des sacs aériens ont laissées sur les os de T.Rex. L’estomac ressemblait aussi à celui d’un oiseau, avec deux chambres.

L’émission est diffusée sur la chaine du National Geographic : T. rex Autopsy, peut-être un jour en France…