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Une barrière de glace est en train de disparaitre, annonçant une accélération dans l’élévation du niveau de la mer.

La barrière de Larsen en Antarctique, qui a existé pendant au moins 10 000 ans, "s’affaiblit rapidement et est susceptible de se désintégrer complètement avant la fin de la décennie", selon une nouvelle étude de la NASA.

Celle-ci a estimé que la  dernière section restante du Larsen B, qui s’est partiellement effondré en 2002,  décline rapidement et se désintègrera probablement complètement en 2020.

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Une équipe de recherche dirigée par Ala Khazendar du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA (Californie), a observé que les restes de glace du Larsen B coulent plus vite, sont de plus en plus fragmentés et développent de grandes fissures.

Selon Khazendar :

Ce sont des signes avant-coureurs que le reste se désintègre. Bien qu’il soit fascinant scientifiquement d’avoir un siège au premier rang pour regarder la banquise devenir instable et se briser, ce sont de mauvaises nouvelles pour notre planète. Cette barrière de glace existe depuis au moins 10 000 ans, et bientôt elle aura disparu.

Ces barrières de glace agissent comme des gardiens des glaciers découlant de l’Antarctique et se dirigeant vers la mer. Sans ces plateaux de glace, entravant leurs progressions, les glaciers pénètreront l’océan plus rapidement et accélèreront la vitesse de l’élévation du niveau de la mer. Après l’effondrement du Larsen B en 2002, l’accélération des glaciers derrière le segment a été multipliée par 8.

Le reste du Larsen B est situé dans la péninsule antarctique, qui se prolonge vers la pointe sud de l’Amérique du Sud; la barrière à une superficie d’environ 1 600 kilomètres carrés et fait 500 mètres d’épaisseur à son point le plus épais. Khazendar précise que son estimation de la durée de vie des restes du Larsen B, est basée sur le scénario probable qu’un énorme fossé s’agrandissant, qui s’est formé près de la ligne de mise à la terre de la banquise, finira par craquer sur toute sa largeur. Le reste flottant va se briser en des centaines d’icebergs qui dériveront et les glaciers, désormais sans entraves, augmenteront leur progression vers la mer.

Selon Khazendar :

Ce qui est vraiment surprenant, avec le Larsen B, c’est la rapidité avec laquelle les changements sont en cours. Le changement a été implacable.

L’étude, qui comprend les travaux du JPL, de l’université de Californie et du Centre universitaire de Svalbard, en Norvège, a été publiée dans la revue Earth and Planetary Science Letters : The evolving instability of the remnant Larsen B Ice Shelf and its tributary glaciers et annoncée sur le site de la NASA : NASA Study Shows Antarctica’s Larsen B Ice Shelf Nearing Its Final Act.

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