Des scientifiques basées à l’Université de l’Alberta ont, pour la première fois, imagé un craquement d’articulation en temps réel, clôturant ainsi un débat, sur les méfaits ou non du phénomène/ pratique, qui dure depuis des décennies.
Votre Guru a transformé la petite vidéo d’une articulation métacarpo-phalangienne subissant une traction sous IRM, incluse dans l’étude, en un gif (en entête).
Apparemment, bien que le craquement des articulations peut sembler douloureux, il n’est pas associé à des effets indésirables sur la santé, comme l’arthrite, par exemple.
Tout le monde sait que plier ou étirer une articulation, là où où deux os se rencontrent, est ce qui la fait craquer, mais que ce passe-t-il sous la peau ? Aux extrémités de chaque os se trouve un cartilage mou et amortissant. Une membrane synoviale qui est remplie avec un fluide épais et lubrifiant raccorde le cartilage et les os. Le fait de plier l’articulation peut provoquer l’étirement de la membrane, ce qui provoque à son tour une chute de pression à l’intérieur et la formation d’une bulle de gaz dissous dans le fluide. L’ensemble du processus est appelé tribonucléation.
Selon le professeur Greg Kawchuk, chercheur principal dans cette étude :
C’est un peu comme de former un vide. Alors que les surfaces articulaires se séparent soudainement, il n’y a pas plus fluide disponible pour remplir le volume croissant de l’articulation, donc une cavité est créée …
Pendant des décennies, on a jugé que le craquement était lié à ces bulles, mais les scientifiques ont débattu pour savoir si le son était causé par la formation de la bulle ou par son effondrement.
Grace à Kawchuk et son équipe, nous savons maintenant que c’est la formation de la bulle. Quand ils ont regardé les doigts d’un bénévole craquer l’intérieur d’un appareil d’IRM en temps réel, le craquement s’est produit clairement quand la bulle s’est formée. En outre, cette dernière a persisté bien après le son de sa formation.
Tirées de l’étude, avant (à gauche) et après (à droite) un craquement de doigt. La flèche jaune indique la formation d’un vide articulaire.
Selon les chercheurs :
Ce travail fournit la première démonstration in vivo de tribonucléation sur une échelle macroscopique et, en tant que telle, fournit un nouveau cadre théorique pour étudier les résultats de santé associés au craquement d’articulation.
L’étude publiée dans la revue PLoS ONE : Real-Time Visualization of Joint Cavitation.
Moi qui me fait craquer la quasi totalité de mes articulations depuis plus d’une quinzaine d’années, ça me rassure.
Ce que je me demande par contre c’est pourquoi c’est devenu une habitude nécessaire car si elle n’est pas réalisée plusieurs fois par jour je sens mes articulations boudiner un peu et j’ai vraiment besoin de les faire craquer.
Quelqu’un a t-il une idée ?
Concrètement, l’étude ne dis pas que le craquement est dangereux ou non, elle permet juste de montrer le mécanisme créant le son de claquement.
Je lis :
Apparemment, bien que le craquement des articulations peut sembler douloureux, il n’est pas associé à des effets indésirables sur la santé, comme l’arthrite, par exemple.
Oggy : avant je me faisais craquer les articulations comme toi, et je sentais une sorte de blocage lorsque je ne le faisais pas.
Depuis un moment je ne le fais quasiment plus, et je n’ai plus cette sensation de blocage non plus.
Aujourd’hui je me fais craquer les vertèbres cervicales et dorsales ^^ »
Alors, mauvais ou pas mauvais ?
Pas mauvais d’après mon expérience. Pas de douleurs. Pas de raidissement ni d’articulations tordues.