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chimpanzee-squelette

Les anthropologues qui étudient les changements de densité osseuse chez l’homme au cours des millénaires estiment que ceux-ci ont à voir avec un virage évolutif, d’un mode de vie orienté sur la recherche de nourriture à un mode de vie plus sédentaire. C’est l’objet des découvertes décrites dans une étude réalisée par des anthropologues de l’université George Washington (Washington).

Les humains modernes ont un squelette relativement “léger” par rapport aux chimpanzés et aux espèces humaines disparues et la période, au cours de l’évolution humaine, au cours de laquelle cette caractéristique unique est apparue reste encore inconnue. Habiba Chirchir et ses collègues de l’université George Washington ont examiné la densité des os trabéculaire, ou spongieux, du squelette de l’homme moderne et des chimpanzés, ainsi que des fossiles d’espèces humaines disparues s’étendant sur plusieurs millions d’années.

Image tirée de l’étude, l’une des comparaisons via tomodensitométrie de la densité osseuse entre la tête humérale d’un chimpanzé A et B tête fémorale face à l’homme de Néanderthal : Radius distal (extrémité de l’avant-bras) néandertalien en C et l’ulna proximal (partie médiale de l’avant-bras) en D.

Comparaison densité osseuse chimpanzé-homme

Ils ont ainsi constaté que les membres supérieurs et inférieurs de l’homme moderne sont plus légers (moins denses) que ceux des primates non humains modernes, des homos sapiens du paléolithique supérieur et des espèces humaines disparues.

Plutôt que de présenter un changement graduel, cohérent, vers un squelette “construit” plus légèrement, la densité osseuse est demeurée élevée tout au long de l’évolution humaine jusqu’à ce qu’elle diminue de manière significative chez les humains modernes. Le squelette de l’homme moderne a évolué à la fin de notre histoire évolutive et la diminution de la densité osseuse était plus marquée dans les membres inférieurs que dans les membres supérieurs, ce qui suggère que cela pourrait correspondre avec des changements dans notre mobilité et les auteurs de cette étude de conclure que :

La diminution de la densité osseuse chez les humains modernes est compatible avec une réduction de la mobilité des populations humaines récentes, ce qui pourrait être lié à un passage d’un mode de vie basé sur la quête de nourriture, à une vie beaucoup plus sédentaires.

L’étude publiée sur PNAS : Recent origin of low trabecular bone density in modern humans. Image d’entête : squelette de chimpanzé (musée Victoria).

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