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Poussière-interplanétaire

Plus tôt cette année, des physiciens de Harvard ont annoncé en grande pompe qu’ils avaient trouvé des preuves d’ondes gravitationnelles dans l’univers primitif, la preuve potentielle que notre univers a commencé avec un bang. Votre Guru a largement décrit cette découverte dans son article : “L’importante découverte des traces des contractions cosmiques laissées dans la première seconde du Big Bang” qu’il vous invite à consulter si vous n’êtes pas au fait. La recherche a été dûment critiquée, mais une nouvelle analyse pourrait être encore plus accablante.

Ce n’est pas le dernier clou dans le cercueil de la recherche du BICEP2, mais c’est certainement un coup de massue. Selon une nouvelle étude, il semble que la poussière galactique soit responsable de la totalité du signal observé par l’équipe du BICEP2.

Image d’entête : Ce grain de poussière interplanétaire, attrapée par un avion de NASA volant à très haute altitude, mesure seulement 10 microns, ou un dixième de la largeur d’un cheveu humain. La poussière cosmique est typiquement composée de carbone, de silicates et d’autres minéraux. (NASA)
Des scientifiques ont montré que le modèle de turbulence présentée comme la preuve d’ondes gravitationnelles primordiales (voir la dernière image de cette page), les ondulations dans l’espace et le temps datant de la naissance explosive de l’univers, proviendrait plutôt de poussière magnétique alignée. Une nouvelle analyse des données du télescope spatial Planck a conclu que les particules de silicate et de carbonate, crachées dans l’espace interstellaire par des étoiles mourantes, pourraient représenter jusqu’à 100 % du signal détecté par le télescope BICEP2.
L’analyse de Planck est “relativement définitive en cela que nous ne pouvons pas exclure que l’intégralité de notre signal soit de la poussière”, selon Brian Keating, un astrophysicien de l’université de Californie à San Diego, et un membre de la collaboration du BICEP2.
La nouvelle analyse de la poussière laisse, malgré tout, ouverte la possibilité qu’une partie du signal de BICEP2 provienne des ondes gravitationnelles primordiales, qui sont les “empreintes” longtemps recherchées pour une grande théorie du Big Bang, appelée "l’inflation cosmique."

Si l’univers a commencé par cette brève période de croissance exponentielle, comme le cosmologiste Alan Guth l’a proposé en 1980, alors les ondulations de taille quantique se seraient étendues en d’énormes ondulations permanentes dans la structure de l’univers. Ces ondes gravitationnelles auraient laissé un modèle de turbulence, appelé polarisation "B-mode" (deuxième image ci-dessous), dans le fond diffus cosmologique (ci-dessous), la plus ancienne lumière actuellement détectable dans le ciel.

Le fond Diffus cosmologique, en me reprenant :  “La carte ci-dessous présente la plus ancienne lumière dans notre univers, comme elle a été détectée avec la plus grande précision par la mission Planck. La lumière antique, appelée le fond diffus cosmologique, a été imprimée sur le ciel quand l’univers avait 370 000 années. Elle montre les minuscules fluctuations de température qui correspondent aux régions aux densités légèrement différentes, représentant les graines de toute la future structure : les étoiles et les galaxies d’aujourd’hui.”

Le modèle B-mode (ci-dessous) précédemment observé avec le polarimètre BICEP2, qui apparaissait cohérent avec le modèle prédit pour les ondes gravitationnelles primordiales. Les segments de droites noires montrent la résistance et l’orientation de la polarisation à différents endroits sur le ciel. L’ombrage rouge et bleu indique le degré de torsion dans le sens horaire et antihoraire de ce modèle B-mode.

Il y a ainsi encore de l’espoir pour BICEP2. Les résultats de Planck et du BICEP2 devraient subir une corrélation croisée et une comparaison des données dans les régions observées. Mais ce n’est pas de bonne augure.

L’étude publiée sur arXiv (PDF) : Planck intermediate results. XXX. The angular power spectrum of polarized dust emission at intermediate and high Galactic latitudes.

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