Sélectionner une page

Surpopulation-piscine

Contrairement aux précédentes projections/ prédictions, il apparait maintenant que la population mondiale est peu susceptible d’arrêter de croitre au cours de ce siècle. Il y a au moins 80% de chance qu’entre 9,6 et 12,3 milliards d’êtres humains peupleront la Terre en 2100  et une grande partie de cette augmentation aura lieu en Afrique.

Le nouveau rapport, qui est une extension d’une étude menée en 2013 par l’Organisation des Nations Unies, a été mené par les démographes et les statisticiens de l’Université de Washington. C’est le premier rapport de la population des Nations Unies à utiliser des méthodes bayésiennes, une forme moderne de statistiques qui combine toutes les informations disponibles pour générer des prévisions plus précises.

Projection sur la croissance de la population mondiale via la courbe en rouge, les zones violettes l’entourant correspondent à 95 % de chance de se produire et au-delà, les zones grisées, à 80 %. Les lignes en pointillés correspondent aux variantes hautes et basses de l’ONU.

UN 2012 projections population mondiale.

Contrairement à l’analyse précédente, qui dépendait un peu trop fortement de l’opinion d’experts, la nouvelle technique a utilisé des méthodes statistiques pour combiner les données gouvernementales et les prévisions d’experts pour, notamment, définir les taux de mortalité, de fécondité et les migrations internationales. Elle est donc plus influencée par les statistiques, qui permettront à leur tour, aux démographes, de quantifier les prédictions et d’offrir “un niveau de confiance qui est plus utile dans la planification”.

Selon la nouvelle analyse, le plus gros de la croissance prévue sera en Afrique, où la population devrait quadrupler, passant d’environ 1 milliard aujourd’hui, à 4 milliards à la fin du siècle. La raison principale est que le taux de natalité en Afrique subsaharienne n’a pas diminué aussi vite que prévu. À la fin de ce siècle, il y a 80% de chance que la population d’Afrique se situe entre les 3,5 et 5,1 milliards de personnes.

L’Asie, actuellement à 4,4 milliards d’individus, devrait atteindre un pic autour des 5 milliards en 2050, pour ensuite commencer à décliner. Les populations d’Amérique du Nord, d’Europe, des Caraïbes, et d’Amérique latine devraient rester en dessous des 1 milliard chacun.
UN 2012 projections population par continent.

En outre, le ratio de personnes en âge de travailler par rapport aux personnes âgées est peu susceptible de diminuer dans tous les pays, même pour ceux qui profitent actuellement d’une jeune population.

Les auteurs de l’étude prévoient quelques importantes conséquences politiques, avec quelques mises en garde :

La croissance démographique rapide, dans les pays à forte fécondité, peut créer une série de problèmes environnementaux (épuisement des ressources naturelles, pollution), économiques (chômage, bas salaires, pauvreté), de santé (mortalité maternelle et infantile), gouvernementale (retard en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures), et sociale (montée de la violence et de la criminalité).

Parmi les plus solides résultats empiriques, dans la littérature, sur les transitions de la fertilité, une plus grande utilisation de contraceptifs et l’enseignement supérieur pour les femmes sont associés à une baisse plus rapide de la fécondité. Ceux-ci suggèrent que la croissance rapide projetée de la population pourrait être modérée par des investissements plus importants dans les programmes de planification familiale pour satisfaire les besoins, non satisfaits, en matière de contraception et dans l’éducation des filles. Il convient de noter, comme toujours, que les projections de l’ONU sont basées sur une hypothèse implicite de la poursuite des politiques existantes, mais une intensification des investissements actuels serait nécessaire pour produire des changements plus rapides. Il convient également de noter que les projections ne tiennent pas compte la potentielle rétroaction négative des conséquences environnementales de la croissance rapide de la population. L’ajout de plusieurs milliards de personnes en Afrique pourrait conduire à de graves pénuries de ressources qui pourraient à son tour affecter la taille de la population par le biais des effets inattendus de la mortalité, des migrations ou de la fertilité.

Qui, bien sûr, peuvent être compensés par les progrès des technologies visant à prolonger la vie, qui pourrait être étouffé par le risque d’un effondrement économique

L’étude publiée dans Science : World population stabilization unlikely this century.

Pin It on Pinterest

Share This