Ce qui a commencé comme une partie de plaisir s’est transformée en situation de crise alors que la Russie tente de rétablir le contrôle d’un satellite scientifique transportant cinq geckos, qui font partie d’une expérience pour étudier les effets de l’apesanteur sur leur accouplement.

Moins d’une semaine après que le satellite Foton-M4 (ci-dessous, avant son lancement) ait été lancé dans l’espace pour une mission de 60 jours, il a cessé de répondre aux commandes des contrôleurs russes de la mission. Les Ingénieurs s’activent pour rétablir une connexion avec le système d’exploitation de l’engin spatial, qui est actuellement en pilotage automatique. S’ils ne parviennent pas à reprendre le contrôle, ils ne seront pas en mesure de faire atterrir l’engin en toute sécurité.

Pour le moment, le satellite de l’amour transmet toujours des données, permettant aux scientifiques de regarder des séquences vidéo de cinq geckos, quatre femelles et un mâle, alors qu’ils continuent leur orbite autour de la Terre.

Comme le rapporte le Moscow Times, il s’agit de la dernière d’une série de mésaventure dans le programme spatial russe, comme la défaillance de l’équipement à bord du satellite Bion-M, l’année dernière, qui a tué la plupart des gerbilles, des souris et des poissons qu’il transportait, ou le retour brutal sur Terre de la sonde Phobos-Grunt peu de temps après son lancement en 2011 et qui était destinée à recueillir des échantillons de la surface de l’une des lunes martiennes, Phobos.

Mise à jour du 30.07

Une équipe au sol russe a pris contact avec le satellite de recherche scientifique, rétablissant ainsi les communications avec l’engin spatial après plus d’une semaine, selon l’agence spatiale russe.

Jusqu’à samedi, les données de l’orbite fournies par les radars de surveillance de l’US Air Force ont montré que la capsule Foton n’avait pas encore relevé son orbite qui, à son point le plus bas, est à environ 250 kilomètres au-dessus de la Terre. Sans manœuvre pour augmenter son altitude, on ne sait pas combien de temps la capsule Foton M4 pourra rester dans une orbite où la trainée de la haute atmosphère de la Terre est assez forte pour la faire retomber sur Terre.

Le module d’atterrissage, basé sur la capsule Vostok pilotée par Youri Gagarine lors du premier vol habité en 1961, est équipé d’un bouclier thermique et elle est conçue pour survivre à la rentrée. La section pressurisée de l’engin contient l’habitat des geckos, leur nourriture et l’air pour respirer.

Les scientifiques voulaient contrôler le comportement sexuel et le développement embryonnaire des cinq geckos adultes, selon Agence spatiale fédérale russe, Roscosmos.