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Des scientifiques ont découvert plusieurs nouvelles espèces de guêpes parasites d’Afrique subsahariennes, déjà menacées d’extinction, et qui sont les premiers insectes connus pou replier leurs ailes antérieures perpendiculairement.

Seuls quelques autres insectes, comme des perce-oreilles, des cafards et des coccinelles, sont capables de plier leurs ailes postérieures transversalement, le long d’une ligne entre la marge avant et arrière de l’aile à la différence d’un pliage longitudinal , le long d’une ligne qui part de la base de l’aile à son extrémité.

Selon Andy Deans, professeur d’entomologie à l’université d’État de Pennsylvanie (Penn State) et son équipe, ces insectes peuvent ainsi raccourcir leurs ailes et les replier sous une aile antérieure modifiée, semblable à une coquille.

A quoi cela leur sert-il ? Et bien ces guêpes parasites sont des prédatrices d’œufs de cafard et le pliage transversal, présenté par ces espèces, pourraient leur permettre de protéger leurs ailes tout en se développant à l’intérieur (des œufs de cafard).

Elles appartiennent à la famille des Evaniidae d’Afrique subsaharienne et les chercheurs ont nommé les cinq nouvelles espèces et créé une clé d’identification pour la nouvelle tribu : Trissevaniini. Selon Dean, deux de ces espèces, Trissevania heatherae et T. mrimaensis, ne se trouvent que dans une petite parcelle de forêt au Kenya qui est menacée par l’activité minière.

Après avoir photographié les ailes des guêpes, l’équipe a utilisé les principes de l’origami, l’une des plus anciennes et des plus simples formes d’art, pour déterminer le pliage de l’aile. Dans leur étude les chercheurs ont inclus une description du pliage afin d’aider les lecteurs à comprendre l’énigmatique, mais qui reste simple, pliage de l’aile :

Alternants traits et points bleus : plis vallée. Traits espacés violets : plis montagne.aile-Trissevania heatherae

Les ailes d’insectes sont des sujets communs aux chercheurs qui enquêtent sur des technologies inspirées par la nature. Le mécanisme relativement simple de ce pliage pourrait être utilisé dans des technologies de pointe, comme de leur application dans des systèmes de morphing pour la recherche aérospatiale ou dans des systèmes de structures extensibles pour des missions spatiales.

Les chercheurs tentent maintenant, par la caractérisation des phénotypes de ces espèces de guêpes, de reconstruire l’histoire évolutive de la famille des Evaniidae. Ils prévoient également d’étudier d’autres groupes de guêpes de la même famille ainsi que celles de la lignée Ceraphronoidea, de petites guêpes qui parasitent de nombreux autres groupes d’insectes et pour lesquelles on en sait très peu sur leur diversité et leur morphologie.

L’étude publiée sur PlosOne : Folding Wings like a Cockroach: A Review of Transverse Wing Folding Ensign Wasps (Hymenoptera: Evaniidae: Afrevania and Trissevania).

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