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En 2001, le Dr Stuart Meloy (chirurgien anesthésiste au centre médical universitaire de Washington) travaillait sur un système d’impulsion électrique (neurostimulateur) pour soulager la douleur. Avec son équipe, ils implantaient des électrodes dans la colonne vertébrale de cobayes humains et utilisaient les impulsions électriques pour modifier les signaux de la douleur qui passe le long des nerfs. Le patient reste conscient pendant l’opération afin d’aider le chirurgien à trouver la meilleure position pour les électrodes. Lors d’un test où Meloy n’avait pas réussi à positionner les électrodes au bon endroit, la femme cobaye se mit à pousser des petits cris, le chirurgien lui demanda alors ce qu’il se passait et elle lui répondit qu’il devrait enseigner cette technique à son mari.

Le Dr Stuart Meloy a alors étudié comment le dispositif pouvait être utilisé pour aider les femmes qui ont des difficultés à atteindre l’orgasme.

La procédure pour sa mise en place commence par une péridurale pour pouvoir ensuite implanter, sous la peau, un dispositif autonome ressemblant à un stimulateur cardiaque activé et éteint à l’aide d’une télécommande.

Image d’entête : Le Déclic.

Cet effet était déjà connu de nombreux chirurgiens pratiquant ces opérations, mais Meloy a breveté l’idée pour l’utiliser afin de traiter certains types de dysfonctionnements sexuels.

Il ne s’attendait vraiment pas à trouver autant de difficulté à financer et à tester ce qui est un peu le St Graal des jouets sexuel. Il a essayé de vendre son idée à une société appelée Medtronic, mais lorsque la société a périclité, il a décidé de faire cavalier seul.

Lors de la réalisation des premiers tests en 2003, les volontaires se sont révélés difficiles à trouver. Seules deux femmes ont accepté de tester l’appareil. Une d’entre elle n’avait pas eu d’orgasme depuis quatre ans et le premier essai eut immédiatement son effet. Elle a porté l’appareil pendant neuf jours et eu des relations sexuelles avec son mari à sept reprises. Selon Meloy, elle avait un orgasme à chaque fois. Elle lui a même confié qu’elle avait eu le premier orgasme multiple de sa vie à l’aide du dispositif.

En 2014, malgré le grand intérêt des médias pour le dispositif qui l’ont rapidement appelé Orgasmatron, celui-ci ne s’est pas traduit par l’investissement nécessaire de 6 millions de dollars pour commencer une procédure de lancement complet. (Aux Etats-Unis) Les assureurs-maladie ne couvrent pas le cout des traitements expérimentaux et l’approbation des organismes de règlementation est nécessaire pour autoriser des dispositifs destinés au traitement d’une condition spécifique, tels que la dysfonction sexuelle.

Sans argent pour mener son dispositif à terme, Meloy est revenue à ses précédents travaux visant à soulager la douleur en fondant une clinique spécialisée dans le traitement de la douleur, où il a équipé des centaines de ses patients avec des implants spinaux pour traiter la douleur chronique.

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