Sélectionner une page

Griffe-abeille

Les abeilles aiment le nectar riche en sucre produit par les plantes et l’un des principaux moyens dont elles disposent pour le détecter, c’est avec les griffes de leurs pattes avant. La nouvelle étude (lien plus bas), présente le processus, y compris ce qui se passe si une abeille à une griffe plongée dans du sucre, tandis que l’autre est plongée dans de l’eau salée.

Image d’entête : griffe d’abeille sous un microscope électronique. (A partir de l’étude, Gabriela Sanchez De Brito)

La dégustation se fait via des sensilles, des structures ressemblant à des poils sur le corps de l’abeille qui contiennent les cellules nerveuses réceptrices. Ces cellules, à leur tour, sont sensibles à certaines substances, comme le sucre. 

Chez les abeilles, les sensilles se trouvent sur ​​leurs petites pattes à griffes, sur leur pièce buccale et sur leur antenne. Avec tout ce potentiel pour la dégustation, Gabriela Sanchez de Brito de l’Université de Toulouse et ses collègues se sont demandé comment se répartissaient les tâches.

Gabriela et son équipe ont étudié des centaines d’abeilles, en observant ce qui se passait lorsque des solutions sucrées, amères et salées étaient appliquées sur les griffes (techniquement appelés tarsomères) de leurs membres antérieurs. 

Patte avant d’une abeille ouvrière (Gonzalez Betancourt, Victor Hugo)tarsomère-femelle-abeille

Ils voulaient voir si les abeilles sortaient leurs langues (proboscis) indiquant que quelque chose de sucré était à laper ou si elles la rétractaient face à quelque chose de désagréable (au gout).

Cette photo présente une abeille étendant son proboscis. (Cyril Fresillon – CNRS)
Abeilles-proboscis

Comme prévu, les abeilles ont sorti leur langue quand leurs griffes "goutaient" du sucre et le contraire en présence de substances amères et salées.

Selon le coauteur Martin Giurfa de l’Université de Toulouse, dans un communiqué de presse :

Les abeilles comptent sur leur vision des couleurs, sur leur mémoire et leur sens de l’odorat et du goût pour trouver le nectar et le pollen dans l’environnement en constante évolution autour de la colonie. La grande sensibilité des tarsomères aux sels et des griffes du tarse au sucre est impressionnante, étant donné que chaque tarse a moins de sensilles que les autres organes des sens. Le sens du gout de la griffe permet aux ouvrières de détecter le nectar dès qu’elles débarquent sur ​​les fleurs. En outre, les abeilles planant au-dessus des étangs d’eau peuvent rapidement détecter la présence de sels dans l’eau à travers les tarsomères de leurs pattes pendantes.

Pour répondre à l’expérience du : “ce qui se passe si une abeille à une griffe plongée dans du sucre , tandis que l’autre est plongé dans de l’eau salée’” de mon introduction, 
et bien, le cerveau de l’abeille donne la préférence à la griffe qui est la première à gouter quelque chose.

L’étude publiée dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience : Behavioral studies on tarsal gustation in honeybees: sucrose responsiveness and sucrose-mediated olfactory conditioning.

Pin It on Pinterest

Share This