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Danse your Phd2@GuruMeditation

Chaque année et pour la 6e fois, le concours “Dance your PhD” (Danse ton doctorat) invite les étudiants présents et passés des cycles supérieurs, à travers le monde, à expliquer leurs thèses en l’interprétant par la danse. Les finalistes de la compétition pour cette année viennent d’être annoncés et ils sont surprenants.

Sur 31 candidats au total, 12 ont été retenues et votre Guru vous en présentera 4 de sa sélection :

Manque de sommeil dans un monde social

“Sleep loss in a social world” – Catégorie science sociale
 
Selon l’auteure, Tina Sundelin de l’Université de Stockholm (département psychologie) : 

Imaginez un jour dans votre vie. A quoi pourrait-il ressembler s’il était précédé d’une nuit sans sommeil, par opposition à une bonne nuit ? Et bien, selon ma thèse, pour quiconque vivant dans un monde dans lequel vous êtes constamment entouré de personnes, cela pourrait ne pas être un si grand jour.

La thèse s’appelle “Le manque de sommeil dans un monde social“ et contient plusieurs études sur la façon dont les autres perçoivent et réagissent face à quelqu’un qui est privé de sommeil, par rapport à cette même personne ayant dormi. Tout d’abord, quand ils sont privés de sommeil, les sujets sont perçus comme plus fatigués et moins attrayants. Ils semblent aussi tristes. Par ailleurs, nous sommes moins enclins à passer du temps avec quelqu’un qui n’a pas dormi, probablement en raison de leur manque d’attrait. Presque tout le monde serait contrarié si nous nous sentions exclus par les autres, mais selon une autre étude dans la thèse, une personne privée de sommeil réagit plus fortement à l’exclusion sociale que le font ses pairs bien reposés. En bref, le manque de sommeil affecte plusieurs facteurs sociaux qui pourraient influencer négativement vos interactions quotidiennes.

La danse montre ainsi la journée d’une doctorante si celle-ci avait dormi ou pas, semblant ainsi plus fatiguer, se sentant plus affectée lorsqu’elle est exclue d’une réunion, les autres moins enclins à passer du temps avec elle durant le déjeuner, pour finalement être moins attrayante lors d’un rendez-vous galant.

Examen des processus comportementaux et des substrats neurobiologiques impliqués dans la motivation du rat à courir volontairement dans une roue.

Investigation of the behavioral processes and neurobiological substrates involved in the motivation for voluntary wheel running in the rat – Catégorie science sociale
 
Selon Julia C. Basso, université du New Jersey :

Pour ce travail , nous avons étudié le comportement des rats lorsqu’ils sont exposés à une roue qui tourne. Nous avons constaté que les rats sont très motivés par l’activité physique. Ils s’approchent d’une nouvelle roue en quelques minutes, et en seulement trois semaines, courent des distances allant jusqu’à 15 km par nuit (les rongeurs sont des animaux nocturnes). Nous avons ensuite exploré ce qui se passe lorsque les coureurs expérimentés sont privés de leurs roues. Lorsque celles-ci sont replacées pendant une période de repos normale (en journée), les rats courent autant qu’ils le feraient pendant l’heure de pointe la nuit. Cette réponse “rebond” est similaire à ce qui se passe lorsque les rongeurs sont privés de nourriture ou de drogue, ce qui indique que comme ces autres stimuli, la roue est gratifiante. Nous avons ensuite cherché quelle était la région du cerveau nécessaire à la motivation pour pratiquer volontairement la course dans une roue. Pour ce faire, au cours de cette réponse rebond de course, nous avons inactivé temporairement (par perfusion de médicament directement dans le cerveau) une région du circuit de récompense connu sous le nom de cortex préfrontal médian prélimbique. L’inactivation de cette zone a diminué de manière significative la réponse rebond de course sans affecter les autres comportements moteurs. Une fois que cette zone du cerveau est redevenue active, les rats ont retrouvé leur motivation à courir. Cette recherche a révélé pour la première fois que le  cortex préfrontal médian prélimbique est nécessaire à la motivation de course volontaire chez les rats.

Fatigue Multi-Axial pour prédire la vie des composants mécaniques

“Multi-Axial Fatigue for Predicting Life of Mechanical Components” – Catégorie physique

Selon Timothy Hunter, université du Wisconsin :

Comprendre la fatigue des métaux est critique dans la conception de structures fiables et sécurisées. La fatigue du métal a été découverte dans les années 1850, quand les essieux ferroviaires brisaient pour des raisons inconnues.  C’était la première fois dans l’histoire humaine qu’un élément produit en masse (essieux de train) a subi un chargement répété (transport du charbon).  La première tentative pour comprendre ce phénomène a utilisé un chargement d’amplitude constante pour développer la courbe de stress-vie.  Plus tard, dans les années 1950 et 1960, afin de développer des structures légères pour l’aérospatiale et les missions de la NASA pour la Lune, le concept de tests de déformation constante a été développé pour créer des courbes effort-vie plus avancées pour les matériaux.

Compétition spermatique entre les frères et le choix des femelles

”Sperm competition between brothers and female choice” – Catégorie biologie

Selon Cedric Tan Kai Wei, université d’Oxford (Edward Grey Institute of Field Ornithology) :

Les femelles du coq bankiva (ou sauvage, Gallus gallus) s’accouplent avec plusieurs mâles, ce qui peut créer une concurrence entre les spermatozoïdes de mâles différents afin de féconder l’ovule. Dans ma thèse, j’ai exploré l’effet de la fratrie masculine sur la compétition spermatique et le choix des femelles. Fait intéressant, le frère du premier mâle, avec lequel s’est accouplée la femelle, a investi plus de sperme pour celle-ci que lors du premier accouplement avec un mâle, non-frère. Toutefois, la femelle éjecte une proportion plus élevée de sperme du frère du premier accouplement et favorise le sperme du non-frère, facilitant une fécondité plus élevée du sperme de ce dernier.

De plus, nous présentons quelques éléments intéressants concernant la biologie du sperme. Tout d’abord, la qualité du sperme diffère et alors que certains se déplacent plus rapidement et avancent plus loin, d’autres se déplacent en cercles. Deuxièmement, les spermatozoïdes provenant de mâles multiples peuvent interagir entre eux, parfois même de manière antagoniste.

Inspiré par différents sports, les mouvements de danse dans cette vidéo reflètent la nature compétitive dans le monde du sperme.

Voilà, c’est un échantillon des 12 études exprimées par la danse et que vous pouvez découvrir ici : The "Dance your Ph.D." contest 2013  et votez pour vos préférés ici : Dance Your Ph.D. Finalists Announced! Le Guru communiquera sur les gagnants qui seront annoncés le 21 novembre.

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