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Une équipe de chercheurs américains a constaté que les méduses sont des nageuses extrêmement efficaces. Pour leur recherche (lien plus bas), l’équipe les ont filmés en utilisant une technique appelée Vélocimétrie par Image de Particules (PIV*) pour mesurer l’utilisation de la seconde poussée des méduses, utilisée pour augmenter leur efficacité énergétique lorsqu’elles nagent.

Image gif d’entête : A partir de l’étude, PIV* d’une méduse, A. aurita, de 2 cm présentant les vecteurs de vitesse et la vorticité produits par la nage.

Pendant des années, les méduses ont été considérées comme une nuisance, elles piquent les nageurs et évincent d’autres habitants beaucoup plus souhaitables de l’océan. Plus récemment, elles sont devenues un plus gros problème à mesure qu’elles augmentent en nombre et en taille, la plupart des scientifiques attribuent cela à leur capacité d’adaptation aux températures océaniques et à une diminution d’autres populations engendrés par la surpêche des humains. Maintenant, il semble qu’elles aient un autre avantage naturel qui leur donne un atout sur les autres créatures vivant dans les océans, ainsi, elles sont beaucoup plus efficaces lors de leur nage, leur laissant plus d’énergie pour trouver de la nourriture et s’accoupler.

Les scientifiques savent depuis longtemps que les méduses se déplacent dans l’eau en serrant la cloche qui se forme en avant de leur corps. Cela pousse l’eau vers l’arrière propulsant la méduse vers l’avant. Plus récemment, il a été découvert qu’elles sont également propulsées vers l’avant par une seconde poussée qui survient alors que la cloche se remplit avec de l’eau. Jusqu’à présent, cependant, le bénéfice, qu’en tiraient les méduses, n’avait pas été mesuré.

A partir de l’étude, les estimations de pressions instantanées apparaissent simultanément avec la vitesse du corps pour démontrer une explication mécanique dans l’accélération des méduses, au cours d’une période du cycle natation où il n’y a aucun mouvement cinématique (relatif au mouvement pur).
sm02_0-135@GuruMeditation

Pour le savoir, les chercheurs ont anesthésié certains spécimens de test pour les placer dans une cuve remplie de minuscules perles de verre. Alors que les méduses se déplaçaient dans les perles, un laser s’est activé et s’est réfléchi sur les perles, ce qui permet aux chercheurs de mesurer la vitesse et la quantité d’énergie que la créature a dépensée pendant qu’elle se déplaçait. Ils ont noté que, immédiatement après avoir contracté sa cloche, un tourbillon s’est formé alors que la cloche se détendait. Ce tourbillon pousse contre le corps de la méduse, le propulsant vers l’avant.

De plus, les chercheurs ont constaté que la poussée secondaire n’exigeait aucune dépense d’énergie pour la méduse, cela étant purement mécanique, comme un élastique qui revient à sa taille initiale après avoir été étiré. Ce coup de pouce supplémentaire, un gain de 30 % en moyenne selon les chercheurs, signifie que les méduses sont de loin les nageuses les plus efficaces en mer, en leur donnant un avantage sur presque tous les autres animaux marins.

Les résultats de cette recherche permettraient d’améliorer l’efficacité des robots nageurs alors que les scientifiques cherchent à recréer le mécanisme de nage des méduses. Ces robots pourraient parcourir les mers en envoyant des données pendant des années, ou comme certains l’ont suggéré, de nouveaux types de robots qui tuent les vraies méduses.

L’étude publiée sur PNAS : Passive energy recapture in jellyfish contributes to propulsive advantage over other metazoans.

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