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Vous ne faites pas le même poids corporel partout sur Terre. Il vous suffit de prendre de la hauteur pour perdre du poids, sans entamer le moindre régime alimentaire. Cet information n’est pas nouvelle, mais elle est bien représentée dans cette nouvelle carte des fluctuations de la gravité terrestre (en entête, clic pour agrandir).

Celle-ci varie sur notre planète en raison d’un certain nombre de facteurs. Elle n’est pas parfaitement sphérique (tout comme la Terre qui a une forme de patate) ou uniformément dense.

Précédemment, Le satellite GOCE, dont les données ont également été utilisées dans cette étude, révélait que notre planète ressemble à une pomme de Terre.

De plus, la gravité est plus faible à l’équateur par rapport aux latitudes polaires à cause de la force centrifuge produite par la rotation de la Terre. Et plus vous prenez de l’altitude, plus vous êtes éloignés du centre de la Terre.

Afin de visualiser ces écarts, Hirt Christian et ses collègues de l’Université Curtin à Perth, en Australie, ont mis au point un système de cartographie qu’ils appellent Global Gravity Model plus (GGMplus). Il fournit des cartes et des données de la gravité terrestre avec une étonnante résolution de 200 mètres pour toutes les terres et près des zones côtières de notre planète, entre les latitudes +-60°, soit environ 80% des terres émergées de notre planète.

Ces modèles de la gravité terrestre décrivent : l’accélérations de la gravité, ses perturbations, les déviations Nord-Sud et Est-Ouest de la verticale et les hauteurs du quasi-géoïde a 3 062 677 383 points avec une résolution spatiale de 7.2 secondes d’arc (La référence de surface, à partir de laquelle les hauteurs au-dessus du niveau de la mer sont mesurées, s’appel quasi-géoïde).

L’emprise de la gravité sur la chaine himalayenne (résolution 2km)Himalayas-GGMP
Zoom sur l’Everest, au centre (résolution 200m)Everest-GGMP

Ces cartes, en ultra-haute résolution, ont été réalisées à partir des données acquises par les satellites GRACE et GOCE. Des supercalculateurs se sont chargés de mettre tout cela en forme et vous pouvez découvrir une partie du résultat dans la vidéo ci-dessous.
En ce qui concerne les variations gravitationnelles, ils ont constaté que le mont Huascarán, le point culminant du Pérou, avec 6 768 mètres d’altitude, a la plus faible accélération gravitationnelle avec 9,7639 m/s^2, tandis que la surface de l’océan Arctique a l’accélération gravitationnelle la plus élevée avec 9,8337 m/s^2>. Ainsi, votre poids corporel sera plus élevé de 1% en Arctique, par rapport à ce qu’il serait en haut du mont Huascarán. Et si, par un improbable et malheureux hasard, vous chutiez d’une hauteur de 100 mètres à chacun de ces points, vous toucherez la surface au Pérou 16 millisecondes plus tard qu’en Arctique, vous permettant de profiter un peu plus longtemps de la vision de votre vie qui défile…

L’étude publiée sur Geophysical Research Letters : New ultra-high resolution picture of Earth’s gravity field et à partir de l’Université Curtin : GGMplus 200m-resolution maps.

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