Des scientifiques ont réussi à déterminer la véritable couleur de la planète HD 189733b, dont vous pouvez admirer la dernière représentation artistique en entête, en dehors de notre système solaire et elle est plus bleue que la Terre, mais beaucoup moins accueillante.

Votre Guru vous la décrivait lors de sa découverte, il y a près d’un an : La colère d’une étoile balaie une partie de l’atmosphère d’une planète !

Jusqu’à maintenant, c’est très exactement 879 planètes en orbite autour de 678 étoiles qui ont été détectées. On les trouve par le biais de différentes méthodes, mais le moyen le plus efficace est la méthode du transit, quand une planète est détectée par le changement qu’elle provoque dans l’intensité de la lumière de son étoile, lorsqu’elle passe devant. A chacune de ses orbites, elle bloque un petit peu la lumière de l’étoile, et si vous pointez un télescope vers son soleil au bon moment, vous pouvez mesurer cette baisse de lumière.

Bien sûr, la représentation artistique en entête de la planète HD 189733b n’est pas celle qu’ont pu détecter les astronomes, elle est beaucoup trop petite pour être aperçue directement.

L’étoile d’HD 189733b, désignée donc comme HD 189733, est a 63 années-lumière de la Terre et elle est une étoile binaire, deux étoiles en orbite l’une autour de l’autre. L’une est une naine orange, légèrement plus petite et plus froide que le Soleil et l’autre est une naine rouge, beaucoup plus petite et plus froide que notre étoile et elle tourne autour de la naine orange à plus de 30 milliards de kilomètres de distance.

HD 189733b orbite autour et près de l’étoile orange, à seulement 4,6 millions de kilomètres de celle-ci. Tous les 2,2186 jours, elle passe directement entre nous et l’étoile, bloquant un tout petit peu de sa lumière. Cette période est si courte qu’un grand nombre de ces transits peuvent être observés pour ainsi accumuler une assez grande quantité de données. Au fil du temps, les scientifiques ont appris que la planète est un peu plus massive que Jupiter (14% de plus), que c’est une géante gazeuse, et en raison de sa proximité avec son étoile, la température au sommet de ses nuages ​​est de plus de 1000 °C, cela en fait donc un Jupiter chaud.

Le côté de la planète plongé dans l’obscurité semble beaucoup plus chaud que prévu, ce qui suggère que la chaleur est transportée par des vents puissants à partir du côté qui fait face à son étoile. Des observations encore plus précises ont permis de détecter la présence de méthane, de vapeur d’eau, de sodium et la preuve indirecte de silicates.

Les astronomes ont même été jusqu’à déterminer sa couleur qui est donc bleue. Pour ce faire, ils ont utilisé une caméra disposant d’un spectrographe, qui disperse la lumière entrante dans ses couleurs individuelles, souvenez-vous du prisme :

Cette fameuse caméra, à bord du télescope spatial Hubble, est appelée le Space Telescope Imaging Spectrograph (STIS). L’étoile HD 189733 a été observée avec le STIS maintes et maintes fois alors que la planète tournait autour. Chaque fois, la lumière a été divisée /dispersée en milliers de couleurs simples. Les astronomes ont constaté que, lorsque la planète se déplaçait derrière l’étoile, elle renvoyait moins de lumière bleue, tandis que toutes les autres couleurs ne changeaient pas. Ils en ont conclu que la planète est très bleue. Ce n’est pas un bleu dispersé par une atmosphère comme celle de la Terre ou celle composée de méthane de Neptune qui absorbe la couleur rouge ne laissant que le bleu pour nos yeux. La couleur d’HD 189733b est probablement due aux silicates dans son atmosphère qui diffuse de la lumière bleue.

Il y a sans doute de magnifiques couché de soleil sur cette exoplanète un peu plus massive que Jupiter, mais elle balayée par des vents extrêmement chauds et violents et baignée dans de la vapeur d’eau et des gouttes de silicate de magnésium. De plus, elle se fait ravager par son étoile qui lui retire 1 000 tonnes de son atmosphère chaque seconde.

Représentation de HD 189733b perdant une grande partie de son atmosphère lors de son orbite trop proche de son étoile.

Plus de précisions sur le site dédié au télescope spatial Hubble : NASA’s Hubble Finds a True Blue Planet et de l’ESA : Hubble spots azure blue planet.