Sans les moustiques, le paludisme ne serait pas capable d’infecter les humains. Non seulement il profite du transport, mais il semble maintenant que le parasite modifie également le comportement des insectes, rendant les moustiques infectés encore plus assoiffés de sang humain.
Il y a peu, nous découvrions ensemble la combinaison de stimuli qui permettait au moustique de s’orienter vers sa proie, nous.
Selon une nouvelle étude menée par James Logan (London School of Hygiene and Tropical Medicine) et des collègues de l’université de Wageningen (Pays-Bas), les moustiques, Anopheles gambiae, portant le parasite du paludisme (Plasmodium falciparum) sont plus attirés par l’odeur du corps humain que ceux non infectés. Et en fait, ils sont trois fois plus susceptibles d’être attirés vers une odeur humaine.
Et le plus fascinant, tout en restant très inquiétant, c’est que le paludisme le fait en améliorant le sens de l’odorat des moustiques. Il s’agit d’une adaptation évolutive incroyable, qui ne bénéficie pas directement à sa propre aptitude à la reproduction, mais à son vecteur de transmission.
Logan et son équipe ne sont pas tout à fait sûr de savoir comment le paludisme manipule la physiologie des moustiques, mais ils soupçonnent une modification quelque part dans le système olfactif. Les chercheurs ont compris cela après avoir observé des moustiques infectés se précipiter sur des chaussettes malodorantes, précédemment portées par des humains. Les moustiques non infectés n’étaient pas aussi attirés par elles.
Pour la petite histoire, cette étude a repris le précédent et improbable travail réalisé par Bart Knols, également de l’université de Wageningen, qui avait démontré que les moustiques étaient attirés par l’odeur du fromage limburger (Limbourg) très proche des odeurs corporelles humaines…
Chaque année, le paludisme infecte plus de 200 millions de personnes, en tuant 770 000. Par conséquent, de comprendre comment il se propage, est d’une importance vitale. Cette découverte pourrait conduire à de nouveaux composés attractifs utilisés pour améliorer les pièges à moustiques.
L’étude publiée sur PLOS ONE : Malaria Infected Mosquitoes Express Enhanced Attraction to Human Odor.
Bonjour, nous allons nous permettre de relayer cette information sur http://www.vigilance-moustiques.com, 1er site d’information actualisée sur la présence de moustiques, leurs nuisances et les risques sanitaires qu’ils représentent, en France et dans le monde.
Maj : attention, une étude répond et apporte une autre explication ici,
https://www.gurumed.org/2013/05/27/le-moustique-ne-serait-pas-manipul-par-le-parasite-du-paludisme-lorsquils-nous-chassent/
Un virus qui modifie son hôte pour augmenter ses chances de transmission, ça ferait presque penser aux divers parasites d’Insectes (champignons, vers) qui « contrôlent » leur transporteur pour arriver à leurs fins.
Une actualité assez récente sur ce dernier sujet, concernant les abeilles parasitées
axisciences.com/abeilles/des-abeilles-zombies-sous-surveillanceTout est déjà sur GuruMeditation…
A d’accord, j’ai pris celui que j’avais sous la main
Peut être que c’est dû à l’augmentation des besoins en énergie des moustiques infectés tout simplement 🙂
Une équipe de chercheurs vient de trouver le moyen de rendre les moustiques inaptes à abriter le palu et en plus à rendre ce caractère transmissible à la descendance.