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Douze volontaires sont actuellement à mi-parcours de leur deuxième session de trois semaines couchées avec leurs têtes inclinées à six degrés au-dessous de l’horizontale, pour aider dans la recherche des effets de l’apesanteur sur le corps humain.

La cloche dans laquelle est enfermé le cobaye  fait partie d’un système permettant d’estimer les besoins énergétiques. Il mesure la quantité d’oxygène consommé et la quantité de dioxyde de carbone exhalée par le bénévole. Ces mesures permettent aux scientifiques de se faire une idée de la relation entre l’alimentation, les poumons et la consommation d’énergie au repos.

Vu qu’il n’existe pas encore de système de gravité artificiel, les études en décubitus (corps allongé à l’horizontale) aident à développer des contre-mesures contre les effets physiques indésirables sur les astronautes pendant les vols spatiaux de longues durée et les personnes alitées sur Terre. Les os des astronautes perdent près de 2 % de leur densité  par mois pendant un séjour dans l’espace. Sur Terre, une perte osseuse similaire est observée sur une plus longue période de temps, communément appelé l’ostéoporose. Les autres changements qui se produisent à la fois chez les astronautes et les bénévoles alités comprennent la perte de muscle, des changements dans la pression sanguine et des différences dans la façon dont les aliments sont digérés.

Au cours des études d’alitement, des techniques pour contrer ces modifications sur notre corps sont testés, de régimes alimentaires stricts aux séries d’exercices spécifiques.

Entrainement physique d’un volontaire sur une plaque vibrante. (CNES/Emmanuel GRIMAULT)

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Pour la recherche, en collaboration avec le Centre National (France) d’Etudes Spatiales (CNES), trois campagnes d’alitement sont étalées sur un an avec 12 bénévoles dans chacun des trois groupes.

"L’ESA nous transmet les expériences qu’elle souhaite mener. De là, nous commençons à chercher des bénévoles, ce qui est la partie la plus critique de l’organisation”, explique Marie-Pierre Bareille de l’institut MEDES, à Toulouse, en France, qui a entrepris cette étude.

CNES-alitement-volontaireL’étude nécessite beaucoup de sacrifices de la part des bénévoles. Non seulement ils sont censés donner des petits morceaux de leurs muscles de la cuisse au cours de biopsies régulières, mais ils doivent s’extraire de leur vie personnelle à trois reprises au cours de l’année. Les “polochonautes” subissent quotidiennement des activités intensives, accompagnés de tests et d’examens. Ils ne sont pas autorisés à se lever, pas même pour une douche ou pour aller aux toilettes. Les repas sont strictement contrôlés lors de l’étude et ne peuvent pas être adaptés aux participants. Pendant qu’ils sont au lit, ils ne peuvent pas recevoir de visiteurs et l’on s’attend à ce qu’ils terminent la session, quelle que soit l’urgence personnelle.

La rééducation après une intervention chirurgicale ou une maladie grave peut signifier de passer des semaines en convalescence dans son lit. Les recherches effectuées sur l’alitement de volontaires s’appliquent directement à ces situations et elles sont partagées librement avec les scientifiques de toutes les disciplines.

Après cette étude de 21 jours les cobayes auront quatre mois pour récupérer, avant de retourner à leur séance d’alitement final plus tard cette année.

Plus de détail sur le site du CNES : Campagne d’alitement volontaire

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