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Les cellules, appelées HeLa, proviennent d’une tumeur du col utérin prélevée chez une patiente, Henrietta Lacks, à son insu à l’hôpital Johns Hopkins (États-Unis) en 1951. Elles ont été utilisées, entre autres, dans l’étude du vaccin contre la polio et dans de nombreux traitements contre le cancer, et plus de 50 millions de tonnes de cellules HeLa ont été produites au fil du temps.

Le Guru les a largement décrites dans son article : Les immortelles cellules d’Henrietta Lacks. (en photo d’entête : la division d’une immortelle cellule d’Henrietta).

Suite à leur récent séquençage, il s’avère que les cellules humaines, que les scientifiques ont le plus étudiées dans la recherche depuis plus de 60 ans, ont des mutations génétiques inattendues et assez importantes. Le problème, c’est qu’elles ont été et sont encore utilisées dans plus de 60 000 études.

Cellules HeLa : ADN (bleue), tubuline (rouge). (Asae Igarashi)

Cellules-HeLa2

Les cellules Hela ont servi, depuis 1951, dans plusieurs domaines de la science et de la recherche, du vaccin contre la polio, à la description de l’activité des télomérases, en passant par l’identification du virus du Sida. (EMBL/Jonathan Landry)

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Des généticiens allemands (Laboratoire européen de biologie moléculaire d’Heidelberg – EMBL, Allemagne) soulèvent des interrogations sur l’intégrité génétique de ces cellules.

Un récent séquençage génomique de la populaire lignée "Kyoto" HeLa révèle des erreurs connues, communes aux cellules cancéreuses, comme des copies supplémentaires de certains chromosomes, mais présente aussi des mutations inattendues comme une forte expression de certains gènes et le remaniement de segment sur de nombreux chromosomes.

Les scientifiques sont intéressés par le suivi de différentes lignées de cellules HeLa afin de déterminer comment elles ont muté et ils veulent aussi séquencer le génome des cellules d’origines tumorales pour voir quelles mutations faisaient partie de la tumeur initiale.

Cependant, ces résultats soulèvent des préoccupations quant à la pertinence de l’utilisation des cellules HeLa comme modèle “humain”. Après plus de 60 ans, il est peut-être temps qu’elles prennent leur retraite.

L’annonce sur le site de l’European Molecular Biology Laboratory (EMBL) :Havoc in biology’s most-used human cell line, sur Nature : Most popular human cell in science gets sequenced.

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