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Les éléphants se sont apparemment rendu compte qu’il y a au moins un prédateur dont ils doivent vraiment se méfier et ce serait nous, les humains. Malgré l’absence de clôtures qui marquent les limites du parc national du Serengeti, en Tanzanie, les éléphants séjournent principalement du côté qui leur est le plus sûr, celui le plus éloigné de nous.

Les chercheurs voulaient comprendre l’état émotionnel des éléphants à la fois dans et hors des zones protégées du parc, ce qui signifiait qu’il était temps d’aller passer au crible des excréments d’éléphant. La bouse recueillies auprès de deux groupes d’éléphants a révélé que ceux qui vivent en dehors du parc national, où ils étaient beaucoup plus susceptible de rencontrer des humains comme des chasseurs, étaient plus stressés que ceux qui vivent à l’intérieur. Les excréments trouvés à l’extérieur du parc avaient des niveaux significativement plus élevés de glucocorticoïde, une hormone produite durant les périodes de stress.

Les données démographiques aident aussi à déterminer les faits, que les éléphants ont été trouvés en plus grand nombre à l’intérieur du parc sans que, même s’il n’y avait pas de limites par des démarcations visibles de ces deux régions et qu’aucun effort n’était entrepris pour conserver les éléphants dans le parc. Qui plus est, aucun éléphant mâle n’a été observé vivant à l’extérieur du parc, ce qui indique que lorsque les éléphants s’aventurent dans des zones plus dangereuses, ils l’ont fait en tant qu’unités familiales.

Pour le Dr Eivin Roskaft membre de l’équipe de l’Université norvégienne de Science et de Technologie, cela signifie que ces éléphants savent que c’est dans leur intérêt de se tenir loin des êtres humains. Ils essayent d’éviter les interactions homme-éléphant. Les éléphants se rappellent sans doute où ils sont, et ces mauvaises expériences les stress.

Le Dr Roskaft explique à quel point il est urgent de donner aux éléphants la place dont ils ont besoin pour vivre à l’abri de l’empiètement humain :

Je pense que les éléphants savent où ils sont en sécurité ou pas. Cependant, parfois, ils sont aussi tentés par la jolie nourriture à l’extérieur du parc qui les attirent vers ces zones. Les éléphants préfèrent résider dans des zones plus sures à l’intérieur du parc national, ce qui démontre l’importance des aires protégées pour améliorer le bien-être d’éléphants.

La plus grande menace pour les éléphants d’Afrique et d’autres animaux sauvages est l’augmentation de la population humaine en dehors de tous ces parcs. Les humains ont besoin de nourriture, et la faune n’est pas chère et facile à obtenir. Par conséquent, la pression augmente sur ces animaux. La population d’éléphants en Afrique est actuellement en déclin à un rythme alarmant. Le monde doit trouver un intérêt en eux, sinon il y aura très peu d’éléphants ou plus du tout en Afrique d’ici cinq à six ans.

L’étude publiée sur l’African Journal of Ecology : Determining adrenocortical activity as a measure of stress in African elephants (Loxodonta africana) in relation to human activities in Serengeti ecosystem.

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