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Selon une nouvelle étude, les femmes peuvent “flairer la mauviette”, car elles peuvent sentir des émotions comme la peur et le dégout sur la peau d’un homme.

Une récente expérience a donc démontré que l’odeur de la transpiration dégagée par les hommes, alors qu’ils ressentaient de la peur ou du dégout, a suffi à déclencher la même émotion chez les femmes.

Bon, ce n’est pas par pure fantaisie que le Guru a posé une jolie image d’entête animée de Jack Nicholson dans le film d’épouvante Shining, car c’est celui-ci qui a été projeté aux cobayes mâles humains afin de recueillir leur sueur.

Lorsqu’elles ont été exposées à la sueur des hommes posée sur des bandes stériles et rangées dans des flacons lorsqu’ils ont vu des extraits du thriller "The Shining", les femmes ont commencé à présenter des signes physiques de la peur, comme une expression d’effroi sur le visage, de grands mouvements oculaires et de plus lourds reniflements. En revanche, l’odeur de la sueur des hommes qui avaient visionné le film Jackass, qui disposent de quelques scènes bien ragoutantes, a donc induit une expression de dégout sur leur visage et d’autres signes d’émotion, y compris une réduction des mouvements oculaires et du reniflant.

Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que certaines émotions peuvent être contagieuses et sont détectables par des signaux chimiques, même si les femmes n’en étaient pas au courant à ce moment là. Le système a probablement évolué en une forme inconsciente de communication, où la peur pourrait être diffusée entre les gens afin de les avertir d’un danger imminent et le dégout pourrait être partagé pour mettre en évidence les risques toxiques de produits chimiques.

Les chercheurs ont choisi d’étudier l’effet de la sueur des hommes sur les femmes parce qu’il a été démontré que les hommes émettent davantage de signaux chimiques quand ils transpirent, tandis que les femmes sont plus sensibles à ces signaux.

Le Dr Gün Semin de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), qui a dirigé l’étude, a déclaré :

Ces résultats sont importants parce qu’ils contredisent l’hypothèse communément admise que la communication humaine se fait exclusivement par la langue et par des indices visuels. Il était important que ces femmes ne soient pas au courant de ces effets et il n’y avait pas de relation entre les effets observés et comment les stimulus ont été jugés (agréables ou intenses) par les femmes.

Toujours selon Semin, les résultats peuvent expliquer la "contagion émotionnelle" qui est connue pour se propager parmi de grandes foules.

Des études complémentaires pourraient aider à déterminer si d’autres émotions comme la joie ou la colère, qui sont moins directement liées à la survie, sont également contagieuses.

Donc :

Pour leur expérience, les chercheurs ont donc recruté 10 hommes à qui on a frotté les aisselles avec des tampons pendant qu’ils regardaient 25 minutes de vidéos récupérées à partir de Jackass et The Shining.

Les bandes ont été découpées et placées dans des flacons, chacun contenant des échantillons de quatre hommes, recueillies dans le cadre soit de la “peur” ou dans la condition de “dégoût”. Quand les femmes, à qui l’on n’avait pas révélé la provenance des échantillons, ont été exposées à la “sueur de la peur”, ils ont ouvert leurs yeux plus largement, une expression de peur. En revanche, l’état de dégout les incitait à adopter une expression faciale correspondante en abaissant les sourcils et en ridant/retroussant leur nez.

Les effets s’appliquaient également à “l’acquisition sensorielle”, le comportement qui apparait naturellement quand nous avons peur, mais qui est supprimé lorsque nous sommes dégoutés. Chez les femmes, la condition de "peur" suscitée par la sueur entraina un reniflement plus profond et un plus important balayage de la salle avec leurs yeux, une réponse évolutive élaborée pour aider à détecter le danger. Le parfum  du "dégoût" eu l’effet inverse, les femmes ont retroussé/ridé leur nez et ont abaissé leurs sourcils, ce qui dans la nature pourraient aider à limiter l’exposition à des produits chimiques nocifs.

L’étude publiée sur Psychological Science : Chemosignals Communicate Human Emotions.

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