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Le cerveau des requins partagerait plusieurs caractéristiques similaires avec celui de l’être humain, d’après une découverte qui pourrait être cruciale pour le développement de “répulsifs” contre les espèces de grands tueurs blancs.

Les grands requins blancs ont tué un nombre sans précédent de surfeurs et de nageurs notamment au large de la côte ouest de l’Australie l’année dernière. Le gouvernement australien a annoncé le mois dernier la mise en place de nouveaux moyens pour attraper et tuer les requins qui s’aventureraient trop près des plages après 5 morts en 10 mois. Mais il a aussi financé la recherche sur d’autres moyens, y compris une technologie pour les repousser.

Une spécialiste des requins Kara Yopak de l’University of Western Australia , qui a disséqué les cerveaux de plus de 150 espèces, a annoncé que de nouvelles analyses effectuées sur le cerveau du grand requin blanc ont révélé des similitudes importantes avec le cerveau humain.

Image d’entête, un scientifique occultant le cerveau d’un requin, humour de Guru…Le technicien responsable des trucages sur le film “les dents de la mer” sortant de son œuvre… Le Guru a trouvé certaines similitudes avec le film qui contenait, si mes souvenirs sont exacts, un scientifique, mais tout ça pour finir en boucherie poissonnerie. Ici on mettra en avant une approche beaucoup plus scientifique et c’est tant mieux… Un vrai ci-dessous !

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Selon Mme Yopak, dont l’étude (lien plus bas) a été publiée cette semaine :

Les grands requins blancs ont des parties du cerveau assez grandes, associées à leur entrée visuelle, les rendant beaucoup plus réceptifs aux marquages de cibles répulsives visuelles.

Les grandes optiques tecta dans le cerveau des requins, analogue à la structure du  colliculus supérieur du cerveau humain, qui traite des comportements par rapport aux objets visibles, sont associées à une dépendance accrue sur la vision par ces créatures.

Actuellement, la plupart des répulsifs à requin sur le marché cible les pores électrosensibles sur sa tête qui sont utilisés pour détecter les faibles courants émis par les proies, en envoyant un fort signal électrique pour les traquer. Cette technologie peut être efficace, mais n’a pas réussi dans tous les cas à repousser les grands requins blancs. De comprendre comment leur cerveau fonctionne est primordial pour le développement de nouveaux moyens de dissuasion, qui pourraient être aussi simple que le marquage des planches de surf et des combinaisons avec des motifs spécifiques.

Un requin peut reconnaitre un  serpent de mer venimeux par ses marques et ainsi aller nager plus loin, par exemple, et nous pouvons utiliser cette information pour suggérer une réponse.

Il s’agit de comprendre comment leur neurobiologie affecte leur comportement.

La plupart des requins ont un cerveau de la même taille que les mammifères ou les oiseaux, discréditant l’idée qu’ils sont des machines alimentaires sans cervelle.

Les requins sont communs dans les eaux australiennes, mais les attaques mortelles restent, malgré tout, rares, avec seulement une rencontre mortelle sur les 15 incidents recensés par an, en moyenne. D’après les experts, le nombre moyen d’attaques dans le pays a augmenté en ligne avec la croissance démographique et la popularité des sports nautiques.

Yopak fait partie d’une équipe multidisciplinaire de l’Institut universitaire australienne sur les océans qui tente de mettre au point de nouveaux répulsifs commerciaux. L’étude publiée sur le journal Brain, Behavior and Evolution : Allometric Scaling of the Optic Tectum in Cartilaginous Fishes.

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