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Un type de chenille, qui se défend en régurgitant sur ses prédateurs, est moins susceptible de le faire lorsqu’elles sont en groupe que lorsqu’elles sont seules, selon une nouvelle étude par des chercheurs de l’université de Liverpool et de l’université de Bristol. Cette réticence est suffisante pour annuler les avantages d’être dans un groupe.

Image d’entête : encore un fabuleux trucage réalisé par votre Guru, mis à part le vomi, c’est une vraie chenille du papillon Pieris brassicae. Pour la voir vomir, regarder la vidéo plus bas.

Les insectes ont des moyens inhabituels de se défendre contre leurs ennemis. Alors que beaucoup s’appuient sur de désagréables piqures ou sur un dangereux venin, les chenilles d’un grand papillon blanc (ci-dessous), la Piéride du chou (Pieris brassicae), se protègent en vomissant sur leurs prédateurs.

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Ces chenilles, comme beaucoup d’autres espèces qui ont des défenses contre leurs prédateurs, vivent en groupes de telle sorte que leur nombre constitue leur sécurité. Cependant, de nombreuses études ont montré que la taille d’un groupe n’affecte pas les chances de survie de plusieurs espèces différentes. Les chenilles de cette espèce ont des raisons d’utiliser leur arme défensive de régurgitation avec parcimonie, car la perte de la nourriture par des vomissements ralentit la croissance, réduit la survie et réduit même la reproduction des femelles en diminuant le nombre d’œufs.

Cette nouvelle étude montre qu’il y a un côté social aux vomissements défensifs. Les chercheurs ont constaté qu’une chenille régurgite et dans quelle mesure, en fonction de la taille de son groupe social.

Une vidéo, n’appartenant pas pas à la recherche, en référence à une précédente publication du mouvement défensif (régurgitation) de la chenille de la Piéride du chou :

Selon le Dr Mike Speed, de l’Institut universitaire de biologie intégrative, université de Liverpool :

Les chenilles tiennent compte de la taille du groupe lors de “décision” pour vomir (ou pas), car elles essaient d’éviter le coût des vomissements. Dans un groupe, il est fort probable que le prédateur s’en prennent à d’autres chenilles, chacune d’entre elles, risque de vomir et provoquer la fuite du prédateur. Et aussi, les chenilles sont en concurrence les unes avec les autres pour la nourriture et ainsi, plus le groupe est important, plus il est important de ne pas vomir.

Et selon le Dr Andrew Higginson, de l’école de Bristol des sciences biologiques :

Parce que la régurgitation défensive est si couteuse, chaque individu fait mieux si l’un de ses semblables est celui qui vomi pour dissuader le prédateur par conséquent, certains individus semblent disposés à risquer de l’être, sans investir dans la couteuse défense, en exploitant la probabilité que d’autres frères et sœurs se défendent à leur place. Fondamentalement nous avons constaté que le nombre d’individus “non-vomisseurs’ augmente avec le risque qui diminue avec la taille du groupe, le résultat de la sécurité par le nombre.

En utilisant un modèle mathématique, les chercheurs montrent que cette tendance à la réduction des vomissements peut facilement expliquer pourquoi la taille d’un groupe n’affecte pas les chances de survie.

L’étude, publiée cette semaine sur Ecology Letters : Density-dependent investment in costly anti-predator defences: an explanation for the weak survival benefit of group living, aidera à la conception de méthodes plus durables et écologiques pour réduire les pertes de récolte causées par les chenilles et les ravageurs similaires.

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