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La Sonde MESSENGER de la NASA est en orbite autour de Mercure depuis un an cette semaine, et le vaisseau spatial a beaucoup travaillé. Il a capturé près de 100 000 images, cartographiant le champ de gravité de Mercure, et pris des mesures altimétriques sensibles qui apportent des éclaircissements sur des caractéristiques de la surface de la planète comme jamais auparavant. Cette semaine, les scientifiques sur la mission Messenger ont publié une série de nouvelles conclusions sur la planète la plus proche, qui se révèle être un monde beaucoup plus étrange que nous l’avions pensé.

Image d’entête : on voit ici une vue en perspective des immenses plaines volcaniques qui s’étendent sur les latitudes septentrionales de Mercure, colorisées par la hauteur de la surface topographique. Les couleurs violettes sont les plus basses et le blanc les plus élevés. La gamme dynamique totale de la variation de la hauteur mesurée sur Mercure est à peu près 10 km, plus faible que ce que l’on trouve soit sur la Lune (20 km) ou sur Mars (30 km).
La croute de la planète est plus épaisse dans les basses latitudes et plus mince au niveau des pôles, une distribution qui suggère que la planète pourrait avoir un noyau externe liquide. Son noyau est également important par rapport à la planète, comprenant 85 % du rayon de la planète, beaucoup plus que la Terre. Les résultats suggèrent qu’une couche de sulfure de fer liquide se trouve sous la croute de Mercure, ce qui rendrait la planète très différente des autres planètes telluriques.
Ci-dessous : une comparaison du manteau de la Terre et de celui de Mercure (université Case Western Reserve, traduit par votre Guru).noyau Mercure

Les changements d’élévation de Mercure sont aussi beaucoup plus faibles que celles de Mars ou de la lune, selon la nouvelle recherche. La caractéristique topographique la plus importante est une élévation à l’intérieur d’une grande plaine volcanique dans les latitudes nord de la planète. D’une certaine manière cette zone s’est surélevée après la formation des plaines.

Il y a aussi quelques caractéristiques étranges relatives aux plus grands bassins d’impact, de Mercure, le bassin Caloris, en fait l’un des plus grands cratères du système solaire. Le plancher du cratère de 1500 kilomètres de large est maintenant plus élevé que son rebord, ont découvert les scientifiques. Cela implique que Mercure a subi quelques changements topographiques majeurs après sa formation, peut-être par le biais de forces tectoniques. Ceci reste à être confirmé, cependant, une longue mission d’un an pourrait aider à le découvrir.

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Image ci-dessus : la largeur de cette image est d’environ 250 kilomètres. L’information topographique de l’altimètre laser Mercury (MLA) est utilisée pour coloriser une mosaïque d’images du bassin Goethe, situé dans la région nord de Mercure et représentant 6 % de la surface de la planète. Les couleurs violettes sont pour les faibles élévations et le blanc pour les plus élevées; la gamme totale des hauteurs indiquées dans ce point de vue est d’environ 1 km.
La vidéo ci-dessous, nous présente le pôle Sud de Mercure :

Les deux documents sur Mercure sont publiés en ligne sur Science AAAS : Topography of the Northern Hemisphere of Mercury from MESSENGER Laser Altimetry et Gravity Field and Internal Structure of Mercury from MESSENGER.

Les images et vidéo à partir du site dédié à la sonde Messenger : MESSENGER.

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