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Anelosimus studiosus

Ce qui pourrait être et d’ailleurs, est considéré la plupart du temps comme de la perversité chez les humains, se produit régulièrement chez certaines araignées, à la différence que les femelles humaines (excusé du terme) une fois adultes, ne vous mangent pas après l’accouplement, quoi que…

Des araignées mâles adultes, studiosus Anelosimus (en photo ci-dessus), n’hésitent pas à emménager de force avec de jeunes femelles immatures pour leur apprendre les rudiments des préliminaires amoureux. Et, comme toutes les promos après l’école, les mâles payent un prix terrible pour leur hédonisme arachnéen.

C’est un de ces comportements animales qui semblent horribles, si vous avez oublié que nous parlons, en fait, d’araignées et pas seulement de certains vieux pervers qui gravitent autour des écoles. L’Université de Pittsburgh Pruitt Jonathan N. et l’Université du Tennessee Burghardt Gordon M. et Susan E. Riechert ont étudié la vie sociale inhabituelle des studiosus Anelosimus.

Dans leur nouvelle étude (en lien en bas de cette page), ils expliquent simplement ce que ces araignées opportunistes entreprennent :

Les mâles matures, au début de la saison de reproduction, recrutent dans les toiles, des femelles juvéniles et les gardent jusqu’à ce qu’elles soient matures. Pendant cette période, les mâles et les femelles se livrent à des épisodes répétés de comportement sexuel non-conceptif (jeux), où le couple s’engage dans des simulations de copulation ; à la fois les mâles et les femelles, via ces rencontres, améliorent leurs apprentissages.

Dans leur étude, les chercheurs ont examiné lesquels de ces mâles et de ces femelles étaient plus susceptibles de prendre part à ce prélude arachnéen et comment il a influencé leur vie sexuelle future. Ici, ils en expliquent les conséquences plutôt négatives pour le mâle :

Les mâles, de condition physique robuste et d’un phénotype agressif, étaient plus susceptibles de s’engager dans ce comportement sexuel non-conceptif, que les mâles avec une condition corporelle inférieure. L’état corporel n’a pas d’influence sur la propension des mâles dociles à s’engager dans des comportements sexuels non-conceptifs, mais la taille des femelles, oui. Les mâles dociles, s’engagent d’avantage, dans des rapports sexuels non-conceptif, avec les plus grosses femelles.

S’engager dans un comportement sexuel non-conceptif, nuit au rendement des mâles face à leur concurrent pour l’accès aux femelles. Ce cout était plus grand pour les mâles du phénotype agressif, qui sont par ailleurs favorisés dans la compétition mâle contre mâles pour l’accession aux femelles. Nos résultats indiquent que l’expression d’un comportement sexuel non-conceptif est liée à la personnalité et les résultats des performances de reproduction sont compromis pour les mâles studiosus A.

En clair, les mâles qui passent leurs journées à s’amuser avec de jeunes femelles, celles-ci en sont d’ailleurs assez contentes, courent un risque très réel d’échouer face à leur concurrence, plus tard, dans la vie réelle. Bien sûr, cela leur apporte beaucoup d’expériences utiles à partir de ces préliminaires… mais ils en seront tellement épuisés qu’ils ne pourront faire face à la concurrence. Pour les femelles ayant participé à ces préliminaires dans leurs jeunesses, elles seront moins susceptibles de dévorer les gentils mâles, une fois adulte…

L’étude publiée sur l’international journal of behavioural biology : Non-Conceptive Sexual Behavior in Spiders: A Form of Play Associated with Body Condition, Personality Type, and Male Intrasexual Selection.

 

Source

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