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David Eagleman, neuroscientifique américain (Baylor college de médecine) à l’intelligence précoce et aux multiples talents, porte ses recherches sur la façon dont fonctionne l’esprit, en particulier la façon dont nous percevons le temps.

Il étudie une caractéristique neurologique de la perception du temps : la façon dont nous le percevons, en traversant une variété de conditions différentes.

Perception du temps (Wikipédia) :

La perception du temps désigne la perception subjective que l’on a de l’écoulement du temps.

Si nous possédons des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et un nez pour sentir, nous n’avons pas de récepteurs sensoriels dédiés à la perception du temps. Or nous semblons pourtant capables de percevoir l’écoulement du temps. L’étude de la perception du temps se confronte donc à ce qui peut sembler un paradoxe renvoyant à la nature même du temps où se rencontrent les expériences psychologiques, les réflexions philosophiques et les mécanismes fondamentaux du cerveau.

 

Vous avez, peut-être, déjà eu le sentiment que “le temps ralentit" quand vous êtes effrayé ou dans certaines conditions extrêmes. Et bien, le problème du scientifique était de trouver le moyen de tester cette hypothèse. Il est difficile de trouver des protocoles expérimentaux qui permettent de terroriser des sujets humains, tout en restant compatible avec toutes sortes de règlements gênants pour le scientifique, mais salvateur pour la population…

Alors, Eagleman et ses collaborateurs ont choisi le côté obscur… ils ont très soigneusement attaché des cobayes dans des harnais, pour les jeter à partir d’une très haute plate-forme de 45 mètres :

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La chose aurait pu paraitre distrayante pour les moins sujets à l’acrophobie d’entre nous, mais les cobayes devaient se laisser tomber de la structure, le dos tourné vers le sol et ils ont inventé un appareil qui clignote des chiffres que le sujet devra mémoriser pendant sa chute. Tout ceux-ci, afin que les scientifiques puissent déterminer si le cerveau s’accélère vraiment (percevoir un grand nombre de moments subjectifs par seconde objective) durant ces 3 secondes de peur.

Les résultats sont négatifs : il y a un effet perceptif qui se déclenche après l’évènement, donnant au sujet l’impression que le temps passait plus lentement, mais en fait, ils ne perçoivent pas plus de moments qu’une personne non terrifiée. Mis à part ça, il y a aussi des résultats très intéressants, par exemple, dans un état de peur, le cerveau fixe les souvenirs différemment d’un état normal.

Vidéo – Description de l’expérience par David Eagleman pour Discovery Channel :

Évidemment, ces résultats doivent être reproduits et les conditions sont quand même bien différentes d’un état de peur où la vie est véritablement mise en jeux ! Mais bon, la façon d’obtenir ces résultats, a paru suffisante à Guru Med pour vous en faire profiter…

L’expérience à débuté en 2008 et l’étude n’a pas encore été publiée (pour l’approbation de par la communauté scientifique).

David Eagleman dirige le Laboratoire pour la Perception et l’Action qui contient le détail des expériences menées : The timing of perception and the timing of neural signals.

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