Ce n’est pas pour la dernière parade de Disneyland, ni pour le carnaval que ces chercheurs chinois ont revêtis leurs plus beaux costumes de papa panda, mais pour optimiser la réussite de leur réintroduction à la vie sauvage.
Les précédents échecs ont motivé les chercheurs, du Centre de recherche et de conservation Hetaoping situé dans la réserve naturelle de Wolong, à modifier leurs techniques d’apprentissage. Notamment, après la réintroduction du panda Xiang Xiang qui a tourné au désastre en 2006. Celui-ci a été élevé au rang de célébrité, ce qui n’a pas arrangé le comportement qu’il a adopté avec ces congénères en pleine nature. Ceux-ci, n’ayant pas apprécié ses caprices trop humains, ont fini par le tuer 10 mois après sa réintroduction.
La prise de température d’un bébé panda de 4 mois :
Les chercheurs ont donc décidé d’adopter de nouvelles techniques afin de ne pas polluer le comportement, normalement adapter à la vie sauvage, de ces gros oursons pacifiques. Quatre femelles panda enceintes ont été placées dans une zone protégée de la forêt du Sichuan, afin de préparer leur future progéniture à la vie sauvage. Tous les soins de ces jeunes pandas sont donc effectués par les scientifiques en costume, pour conserver l’illusion que l’homme n’est pas la principale cause de sa disparition avec la réduction de 50 % de son territoire naturel au cours des 20 dernières années, les réduisant à une population, dramatiquement faible, de 2500 individus.
Ce nouveau programme comporte une assistance à la procréation par des techniques d’insémination artificielle, des régimes alimentaires adaptés, un apprentissage sexuel (allant jusqu’à la diffusion de porno panda) et même à l’utilisation du viagra. Tous ces efforts ont permis, cette année, de donner la vie à 300 pandas élevés en captivité.
