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Des récepteurs du goût, ceux nous faisant ressentir l’amertume présents habituellement sur notre langue, ont été découverts dans nos poumons et pourraient conduire vers la création de nouveaux traitements de l’asthme.

Des chercheurs qui étudiaient des récepteurs sur les muscles lisses du poumon qui régulent la contraction et la relaxation des voies aériennes ont été très surpris et même sceptiques pendant un long moment, avant de se rendre à l’évidence que nos poumons peuvent ressentir le goût, grâce à des récepteurs pour l’amertume, identique à ceux présent sur la langue. L’information transmise au cerveau n’est pas le goût d’amertume, mais déclenche l’ouverture des voies respiratoires beaucoup plus efficacement que tout médicament connu pour le traitement de l’asthme chronique ou d’autre maladie entrainant l’obstruction pulmonaire.

Il y a des milliers de composés qui activent les récepteurs du goût amer et qui ne sont pas toxiques en doses appropriées. Beaucoup sont des agents de synthèse, élaborés à des fins différentes et d’autres sont d’origines naturelles, comme certains légumes, fruits, fleurs…
Les chercheurs ont testé quelques-unes de ces substances amères pour activer ces récepteurs. "Il s’avère que les composés amers fonctionnent à l’opposé de ce que nous pensions", explique le Dr Liggett responsable de l’étude et
professeur de médecine à l’Université du Maryland :  «Ils ont tous ouvert les voies aériennes autant que tous les médicaments connus, disponibles pour le traitement de l’asthme ou de Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)." Cette observation pourrait permettre de créer de nouvelles thérapies.
«De nouveaux médicaments pour traiter l’asthme, l’emphysème ou la bronchite chronique sont nécessaires, dit-il. "Cela pourrait remplacer ou améliorer ce qui est utilisé actuellement et représente une approche totalement nouvelle."
La quinine et la chloroquine ont été utilisées pour traiter des maladies totalement différentes (telles que le paludisme), mais sont également très amères. Ces composés ont ouvert les voies respiratoires profondément contractées dans des modèles de laboratoire. Même la saccharine, qui a un arrière-goût amer, a été efficace pour la stimulation de ces récepteurs.

Les chercheurs ont également constaté que l’administration d’un d’aérosol contenant des substances amères, ont assouplit les voies respiratoires chez une souris asthmatique,  démontrant ainsi qu’ils pourraient être un traitement efficace pour cette maladie.

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