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La scie, du poisson-scie, est un détecteur et une scie qui tranche, sectionne, empale, cisaille, décapite… (Vidéo)

8 Mar 2012 | 1 commentaire

Poisson-scie2

En voyant le poisson-scie, on pourrait se demander si quelqu’un n’aurait pas greffé une tronçonneuse sur le corps d’un requin. Les sept espèces de poissons-scies sont quelques-uns des farfelus résultats de l’évolution. Ils manient leur scie distinctive ou “rostre”, bordée de deux rangées de “dents” pointues, pointant vers l’extérieur. Mais à quoi leur sert cet appendice tranchant ? et bien à trancher et, étonnamment, cela vient d’être découvert…

Selon Barbara Wueringer, une biologiste marine à l’université de Brisbane (Australie) : Il leur sert de détecteur et d’arme. Il est parsemé de petits pores qui permettent au poisson-scie de détecter les champs électriques produits par les êtres vivants. Même dans l’eau trouble, leur proie ne peut pas se cacher. Une fois que le poisson-scie a trouvé sa cible, il utilise sa “scie” comme un escrimeur. Il tranche sa victime avec de rapides balayages latéraux, ou au moins l’étourdi ou l’empale sur les dents. Parfois, les coupent sont assez puissants pour sectionner un poisson en deux. Même des coups moins dramatiques peuvent plaquer un poisson sur le fond marin, pour être ensuite embrochés.

illustration-pristis

Nombreuses ont été les personnes a spéculé sur la façon dont le poisson-scie faisait usage de son arme. Peut-être racle t’il le sable à la recherche de proies enterrées. Peut-être coupent-ils des morceaux de baleines, etc… Mais le nombre d’hypothèses l’emporte sur la quantité de preuves. Très peu de chercheurs ont réellement vu le poisson-scie s’aider de leurs scies.

Ci-contre (parce que votre Guru aime les vieilles illustrations réalisées à la main) : le détail du rostre du poisson-scie ainsi que des dents horizontales qui l’entoure.

Barbara Wueringer a voulu trancher (…) parmi ces idées contradictoires, car elle est fascinée par le poisson-scie depuis des années.

Elle a nourri de jeunes poissons-scies d’eau douce (Pristis microdon) avec des morceaux de rouget et de thon, et les a filmés pendant qu’ils mangeaient. Elle a constaté qu’ils ne raclaient jamais le sable. Au lieu de cela, ils sont des prédateurs actifs qui utilisent leurs scies pour trancher rapidement leurs proies ou les clouer au sol. Ils attaquent même les électrodes qui simulaient les champs faiblement électriques de poissons vivants.

Ci-dessous : une vidéo réalisé par Barbara Wueringer lors de ses  travaux sur le poisson-scie.

Le poisson-scie est apparu entre 59 et 62 millions d’années. Leur ancêtre devait probablement ressembler à leurs plus proches parents modernes, le poisson-guitare (une raie Rhinobatiformes). Il serait à mi-chemin entre les formes simplifiées d’un requin et les formes aplaties de la raie. De ce corps de base, les poissons-scies ont évolué pour obtenir leur couvre-chef distinctif par l’allongement d’un morceau de cartilage dans leurs crânes. Il a également converti certains denticules, des structures comme des petites dents sur la peau des requins et des raies, pour en faire les “dents” de la scie.

poisson-scie

Wueringer a repérer des indices, sur les origines du poisson-scie, quand elle a filmé le comportement alimentaire du poisson guitare. Les deux espèces épinglent leur proie au sol, les poissons-scies avec leurs rostre. Et quand ils s’attaquent aux électrodes, ils tournent en spirale autour avant de tomber sur eux la tête la première. Dans la nature, ces attaques peuvent aider à étourdir une cible. Finalement, l’arme du poisson-scie a évolué pour accomplir la tâche plus efficacement.

Étonnamment, le museau du poisson-scie n’est pas unique. Un deuxième groupe de poissons, les requins-scies, qui est très semblables, mais les deux groupes ont évolué indépendamment. Le poisson-scie a évolué à partir des raies, tandis que le requin-scie a évolué à partir des requins. Ils sont l’un des exemples les plus spectaculaires de l’évolution convergente, le processus où les différentes espèces engager dans la vie, dans un processus évolutif, se retrouvent à porter “accidentellement les mêmes vêtements”.

Il existe toutefois des différences. Les dents, du rostre du requin-scie, tombent et repoussent régulièrement. Mais celles du poisson-scie ont une croissance continue tout au long de leur vie, comme les dents des rongeurs. En effet, Wueringer a constaté que certains poissons-scies se frottent leurs dents sur le plancher océanique, peut-être pour les aiguiser. Maintenant, la scientifique veut comprendre comment utiliser les requins-scies utilise leur scie.

Pendant ce temps, le poisson-scie est en grande difficulté. Il est en danger critique, en partie parce que les pêcheurs le traquent pour lui prendre ses ailerons et répondre à la demande croissante. Mais même s’ils ne sont pas convoités pour leurs ailerons, ils finissent quand même enchevêtrés dans les filets.

Wueringer espère que sa recherche contribuera à réduire ces mises à mort accidentelles. « Il y a des chercheurs qui développent différents dispositifs afin de minimiser les prises accidentelles de requins et de raies, y compris de petits aimant au bout des lignes de pêche » dit-elle. Cette mesure simple pourrait produire des champs électriques assez fort pour repousser les requins et autres poissons-scies ou les raies. Et grâce au travail de Wueringer, nous savons maintenant  » à quels champs ces animaux réagissent, et à laquelle de leurs intensités ils sont attirés ».

L’étude publiée sur Current Biology : The function of the sawfish’s saw. A partir de Cosmos : Tracking the elusive sawfish.

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