Les écoles situées à proximité de routes bruyantes peuvent rendre l’apprentissage des enfants plus difficile
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L‘exposition au bruit peut avoir un impact sur le développement et les fonctions cognitives.
Dans des expériences où des animaux ont été exposés à des niveaux de bruit modérés à élevés pendant quatre à trente jours, leur cerveau a subi des modifications dans les régions occipitale, préfrontale et de l’hippocampe. Chez l’humain, il a été démontré que l’exposition au bruit des avions nuit au développement cognitif. Le trafic routier est la source de bruit la plus répandue en Europe, et le deuxième facteur environnemental le plus nuisible, après la pollution.
L’effet de la pollution sonore sur le développement cognitif des enfants est moins connu, d’autant plus qu’il s’agit d’une étape critique du développement du cerveau.
Une nouvelle étude (lien plus bas), a révélé que les écoles situées à proximité de routes bruyantes peuvent entraîner des problèmes de mémoire et d’attention chez les enfants.
Une équipe de scientifiques a mesuré l’intensité et la fluctuation du bruit routier dans les salles de classe de 38 écoles en Espagne. Le niveau d’exposition a été mesuré à l’aide de marqueurs à l’intérieur et à l’extérieur des écoles, ainsi qu’à proximité du domicile des élèves, en tenant compte des niveaux de pollution atmosphérique liée au trafic et des données sociodémographiques.
Les écoliers participants (âgés de 7 à 10 ans) ont également été invités à passer des tests cognitifs sur ordinateur à quatre reprises pendant un an. Ces tests cognitifs portaient sur la mémoire de travail, la mémoire de travail complexe et l’inattention.
Les scientifiques ont constaté que l’exposition à des niveaux plus élevés de bruit de la circulation routière à l’intérieur (plus de 30 dB) et à l’extérieur (plus de 55 dB) de l’école, mais pas à la maison, était associée à une amélioration plus lente de la mémoire de travail, de la mémoire de travail complexe et de l’attention. Par exemple, une augmentation de 5dB des niveaux de bruit à l’extérieur a entraîné un développement plus lent de 11,4% de la mémoire de travail, de 23,5% de la mémoire de travail complexe et de 4,8% de la capacité d’attention en moyenne.
Selon la Dr Maria Foraster, de l’Institut de santé globale de Barcelone, en Espagne, et auteure principale de l’étude :
Cela pourrait être dû au fait que l’exposition au bruit à l’école est plus préjudiciable, car elle affecte les plages de concentration vulnérables et les processus d’apprentissage.
D’autre part, bien que des mesures de bruit aient été effectuées dans les écoles, les niveaux de bruit au domicile des enfants ont été estimés à l’aide d’une carte de bruit qui peut être moins précise et, dans tous les cas, ne reflétait que le bruit extérieur. Cela peut également avoir influencé les résultats.
À l’intérieur de la classe, ces associations étaient plus étroitement liées aux fluctuations du bruit qu’aux niveaux sonores moyens.
Selon Foraster :
Ce résultat suggère que les pics de bruit à l’intérieur de la classe peuvent être plus perturbateurs pour le neurodéveloppement que le niveau moyen de décibels. C’est important, car cela soutient l’hypothèse selon laquelle les caractéristiques du bruit peuvent avoir plus d’influence que les niveaux sonores moyens, malgré le fait que les politiques actuelles se basent uniquement sur les décibels moyens.
L’étude souligne la nécessité de réexaminer la pollution sonore locale à l’intérieur et autour des écoles, en particulier dans les environnements urbains fortement peuplés, et la façon dont elle pourrait être atténuée.
L’étude publiée dans PLOS Medicine : Exposure to road traffic noise and cognitive development in schoolchildren in Barcelona, Spain: A population-based cohort study et présentée sur le site de l’Institut de Barcelone pour la santé mondiale (ISGlobal) : Children Who Attend Schools With More Traffic Noise Show Slower Cognitive Development.