Le plus petit engrenage fonctionnel au monde
Dans de nombreux domaines technologiques, plus c’est petit, mieux c’est, et les machines sont désormais si petites qu’elles se mesurent en atomes. Des chercheurs de l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg (FAU), en Allemagne, ont mis au point ce qu’ils prétendent être les plus petites roues dentées au monde.
Image d’entête : à gauche, une image représentant le fonctionnement de chaque composant du photo-engrenage moléculaire. A droite, un modèle moléculaire des deux composants de l’engrenage, l’hélice (en gris) et la plaque (or). (Aaron Gerwien et col./ Nature Chemistry)
Les machines moléculaires et les nanorobots pourraient être extrêmement utiles dans les décennies à venir, en aidant à construire des composants électroniques, à transporter des médicaments dans le corps ou à manipuler des cellules ou des molécules individuelles.
À cette fin, des scientifiques ont mis au point des versions nanométriques de nombreuses pièces de machines, telles que des moteurs, des pistons, des pompes, des clés et des hélices.
Maintenant, l’équipe de la FAU a ajouté une autre pièce essentielle à la liste : les roues dentées. Le dispositif est composé de deux éléments imbriqués, dont une molécule de triptycène ayant une structure semblable à une hélice et, perpendiculairement à celle-ci, une section plate d’une molécule de thioindigo qui agit comme une plaque.
Ensemble, ils fonctionnent comme une paire d’engrenages, transmettant et réduisant le mouvement. Le rapport de transmission de la paire est de 2:3, de sorte que lorsque la plaque tourne de 180 degrés, l’hélice ne tourne que de 120 °. L’ensemble du dispositif ne contient que 71 atomes et mesure 1,6 nanomètre de long, ce qui en fait, selon l’équipe, le plus petit engrenage fonctionnel au monde.
Le système peut être allumé et éteint facilement grâce à la lumière, ce qui lui vaut le nom de « photo-engin » moléculaire. C’est la première fois que des engrenages moléculaires permettent ce type de contrôle direct, plutôt qu’un simple mouvement passif.
Selon les chercheurs, ce nouveau photo engrenage moléculaire permet une machinerie moléculaire plus polyvalente et devrait ouvrir la voie à de nouveaux systèmes d’engrenage à l’échelle nanométrique capables de transmettre des mouvements sur de plus longues distances, dans différentes directions et à différentes vitesses, à l’instar de leurs homologues à grande échelle.
L’étude publiée dans la revue Nature Chemistry : Photogearing as a concept for translation of precise motions at the nanoscale et présentée sur le site de l’Oniversité Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg : FAU research team develops gear units from a few atoms.
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Dans de nombreux domaines technologiques, plus c’est petit, mieux c’est, et les machines sont désormais si petites qu’elles se mesurent en atomes. Des chercheurs de l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg (FAU), en Allemagne, ont mis au point ce qu’ils prétendent être les plus petites roues dentées au monde.
Image d’entête : à gauche, une image représentant le fonctionnement de chaque composant du photo-engrenage moléculaire. A droite, un modèle moléculaire des deux composants de l’engrenage, l’hélice (en gris) et la plaque (or). (Aaron Gerwien et col./ Nature Chemistry)
Les machines moléculaires et les nanorobots pourraient être extrêmement utiles dans les décennies à venir, en aidant à construire des composants électroniques, à transporter des médicaments dans le corps ou à manipuler des cellules ou des molécules individuelles.
À cette fin, des scientifiques ont mis au point des versions nanométriques de nombreuses pièces de machines, telles que des moteurs, des pistons, des pompes, des clés et des hélices.
Maintenant, l’équipe de la FAU a ajouté une autre pièce essentielle à la liste : les roues dentées. Le dispositif est composé de deux éléments imbriqués, dont une molécule de triptycène ayant une structure semblable à une hélice et, perpendiculairement à celle-ci, une section plate d’une molécule de thioindigo qui agit comme une plaque.
Ensemble, ils fonctionnent comme une paire d’engrenages, transmettant et réduisant le mouvement. Le rapport de transmission de la paire est de 2:3, de sorte que lorsque la plaque tourne de 180 degrés, l’hélice ne tourne que de 120 °. L’ensemble du dispositif ne contient que 71 atomes et mesure 1,6 nanomètre de long, ce qui en fait, selon l’équipe, le plus petit engrenage fonctionnel au monde.
Le système peut être allumé et éteint facilement grâce à la lumière, ce qui lui vaut le nom de « photo-engin » moléculaire. C’est la première fois que des engrenages moléculaires permettent ce type de contrôle direct, plutôt qu’un simple mouvement passif.
Selon les chercheurs, ce nouveau photo engrenage moléculaire permet une machinerie moléculaire plus polyvalente et devrait ouvrir la voie à de nouveaux systèmes d’engrenage à l’échelle nanométrique capables de transmettre des mouvements sur de plus longues distances, dans différentes directions et à différentes vitesses, à l’instar de leurs homologues à grande échelle.
L’étude publiée dans la revue Nature Chemistry : Photogearing as a concept for translation of precise motions at the nanoscale et présentée sur le site de l’Oniversité Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg : FAU research team develops gear units from a few atoms.