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Des scientifiques ont repéré que la météo avait été modifiée en Chine pour une célébration politique
Des chercheurs affirment que lors de la célébration du centenaire du Parti communiste chinois cet été, les “autorités météorologiques” ont réussi à modifier la météo au-dessus de Pékin afin de dégager le ciel et de réduire la pollution pour les dizaines de milliers de personnes rassemblées pour une cérémonie commémorative sur la place Tiananmen.
Image d’entête : manifestation organisée sur la place Tiananmen pour marquer le centenaire du Parti communiste, le 1er juillet. (Kyodo/ SCMP)
Pour ce faire, elles ont utilisé la technologie d’ensemencement des nuages, qui existe depuis de nombreuses années, du moins en tant que concept. Il fonctionne comme suit : vous injectez de petites quantités d’iodure d’argent dans des nuages qui ont beaucoup d’humidité, qui se condensent autour des nouvelles particules, deviennent plus lourdes et finissent par tomber sous forme de pluie. Une étude de 2019 a été la première à confirmer définitivement que cela fonctionne réellement. Après cela, il n’y a plus de nuages formant de la pluie dans les environs, et vous êtes assuré d’avoir un temps clair pendant un certain temps.
Cette étude, réalisée par des chercheurs de l’université chinoise de Tsinghua, est publiée un an après la publication d’informations selon lesquelles la Chine étendrait considérablement son programme de modification de la météo à une zone d’essai de 5,5 millions de kilomètres carrés d’ici 2025. C’est plus grand que la totalité de l’Inde, et cela pourrait soulever de sérieux problèmes avec les voisins de la Chine.
Bien que ce ne soit pas la première fois que la Chine utilise la technologie d’ensemencement des nuages, elle s’y est essayée dès les mois qui ont précédé les Jeux olympiques de Pékin en 2008, il semble qu’il s’agisse de l’un des tests les plus réussis et les plus importants réalisés non seulement par le PCC, mais aussi dans le monde entier.
Il n’a pas non plus été rendu public, et une partie de l’étude des chercheurs de Tsinghua se concentre sur les preuves qu’ils ont trouvées que l’ensemencement des nuages avait effectivement eu lieu, notamment les rapports de témoins oculaires de fusées lancées dans le ciel depuis les montagnes à l’extérieur de Pékin avant le centenaire du 1er juillet, et les comptes rendus de débris de fusées après les faits.
Selon le SCMP, les responsables de la météo ont dû surmonter un certain nombre d’obstacles pour réussir à modifier le temps. La pollution qui a précédé le centenaire du PCC était particulièrement élevée, note le rapport, et ce fut également l’été le plus pluvieux enregistré en Chine. Néanmoins, les rapports indiquent que la pollution à Pékin le 1er juillet est passée de « modérée » à « bonne », et la pluie de la mi-journée semble en fait être artificielle.
Bien que certaines régions des États-Unis et d’autres pays aient essayé d’utiliser la technologie d’ensemencement des nuages pour modifier le temps, les professionnels de la Chine craignent que le PCC ne l’utilise à de mauvaises fins militaires, même si l’armée américaine essaie de faire pleuvoir depuis au moins 1967.
Cette opération réussie et à grande échelle à Pékin soulève toutefois d’importantes questions quant à l’utilisation militaire potentielle de cette technologie. Si un pays est capable de contrôler sa propre météo, il pourrait en théorie le faire ailleurs.
De plus, alors que l’ensemencement des nuages est souvent présenté comme une solution potentielle pour les sécheresses de l’avenir pas si lointain, la technologie n’a pas fonctionné assez longtemps pour que l’on puisse mesurer son impact sur les modèles météorologiques naturels, sans parler de son impact sur le changement climatique.
A partir du South China Morning Post : China ‘modified’ the weather as Communist Party marked centenary in Beijing.
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De plus, alors que l’ensemencement des nuages est souvent présenté comme une solution potentielle pour les sécheresses de l’avenir pas si lointain, la technologie n’a pas fonctionné assez longtemps pour que l’on puisse mesurer son impact sur les modèles météorologiques naturels, sans parler de son impact sur le changement climatique.
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