La sonde solaire Parker établit de nouveaux records de distance et de vitesse dans sa fronde solaire
La sonde solaire Parker de la NASA a établi une nouvelle paire de records après avoir survécu à sa 10e rencontre rapprochée avec le Soleil. Le 21 novembre 2021, l’explorateur robotique s’est approché à 8,5 millions de km de la surface du Soleil et a atteint une vitesse de 586 864 km/h, ce qui en fait à la fois le satellite le plus proche à survivre à un tel passage rapproché du Soleil et l’objet artificiel le plus rapide de tous les temps.
Image d’entête : représentation de la sonde Parker Solar Probe face au Soleil et à l’une de ses éruptions. (NASA/ Johns Hopkins APL/ Ben Smith)
La sonde a été lancée le 12 août 2018 depuis la station de l’armée de l’air de Cap Canaveral au sommet d’une fusée Delta IV Heavy, et ce dernier survol du Soleil entre le 16 et le 26 novembre marque la moitié de la mission de 7 ans de la sonde pour étudier le Soleil de si près qu’elle finira par traverser la couronne solaire.
Représentation de la sonde Parker Solar Probe à l’approche du Soleil. (NASA)
Après avoir facilement battu le détenteur du record, la sonde Helios 2 et sa vitesse maximale de 252 792 km/h, Parker joue désormais dans une catégorie à part. Son dernier record de vitesse bat son propre précédent record, comme ce sera le cas pour les futurs records de vitesse que la sonde devrait atteindre lors de ses prochains survols.
Cette dixième rencontre fait partie d’une série de 24 orbites de plus en plus rapprochées du Soleil, utilisant l’attraction gravitationnelle de Vénus (assistance gravitationnelle) dans une série de sept survols, pour finalement s’approcher à 6,9 millions de kilomètres de la surface de notre étoile et atteindre des vitesses supérieures à 690 000 km/h.
La sonde Parker Solar Probe se trouve sur la 10e des 24 orbites prévues, progressivement plus rapprochées, autour du Soleil. (NASA/Johns Hopkins APL)
L’engin est lourdement protégé contre la chaleur et les radiations, mais il est toujours susceptible d’être endommagé et d’accumuler une dangereuse charge électrique à cause des radiations solaires. Son orbite est donc très elliptique pour lui permettre de récupérer entre les rencontres rapprochées et de transmettre à la Terre les données enregistrées par les capteurs sur la couronne solaire, le champ magnétique et la dynamique des particules solaires énergétiques.
Selon la NASA et les opérateurs de la mission au Johns Hopkins Applied Physics Laboratory dans le Maryland aux États-Unis, la sonde est en bonne santé et fonctionne normalement. Elle commencera à transmettre ses résultats le 24 décembre et se terminera le 9 janvier 2022.
Sur le site de la NASA : Parker Solar Probe Completes a Record-Setting Swing by the Sun.