Les première photos de l’astromobile chinoise Zhurong fraichement débarquée sur Mars
La Chine a réussi à faire atterrir son astromobile Zhurong à six roues sur Mars,le 14 mai. Comme son homologue américaine Perseverance, qui a atteint la planète rouge en février, le véhicule chinois a utilisé une capsule de protection, un parachute et d’une plate-forme avec rétrofusées pour effectuer sa descente. Cette semaine, Zhurong a publié ses premières images du site d’atterrissage Utopia Planitia, une vaste région de l’hémisphère nord de la planète.
Précédemment :
Avant Zhurong, seule la NASA avait réussi à atterrir sur Mars. Tous les autres pays qui ont essayé se sont écrasés ou ont perdu le contact peu après que leur véhicule eut atteint la surface.
Zhurong, qui signifie « Dieu du feu », a été transporté sur Mars par l’orbiteur Tianwen-1, qui est arrivé au-dessus de la planète en février. Depuis lors, la sonde est restée patiemment en orbite autour de Mars, surveillant Utopia Planitia à la recherche de l’endroit le plus sûr pour un atterrissage.
Les images publiées par l’Administration spatiale nationale chinoise comprennent une photo en noir et blanc prise par la caméra d’évitement des obstacles depuis l’avant de l’astromobile (image d’entête), montrant une rampe de l’atterrisseur s’étendant jusqu’à la surface. Le message est clair : il s’agit du moment historique juste avant que les roues de l’astromobile ne touchent la surface de Mars.
La deuxième image est en couleur et présente l’arrière de Zhurong, y compris son antenne et les panneaux solaires entièrement déployés.
(CNS/CNSA)
En outre, la Chine a publié une petite vidéo montrant l’atterrisseur se séparant de l’orbiteur qui a transporté l’astromobile vers Mars. Cette plongée dans l’atmosphère martienne, connue sous le nom de « sept minutes de terreur », est considérée comme la partie la plus difficile de tout voyage vers la surface de Mars.
La capsule contenant l’atterrisseur et le rover se détache de la sonde Tianwen-1. (Administration spatiale nationale chinoise)
Un second clip de Zhurong quittant l’orbiteur en route vers la surface martienne. (Administration spatiale nationale chinoise)
L’atterrissage réussi de Zhurong sur Mars est le dernier d’une série d’étapes importantes pour le programme spatial chinois. En décembre 2020, la Chine a réussi à faire atterrir un engin spatial sur la surface de la Lune dans le cadre d’une mission visant à récupérer des échantillons de la surface lunaire, devenant ainsi le troisième pays à le faire après les États-Unis et l’Union soviétique il y a plusieurs décennies. En 2016, la Chine a lancé son deuxième laboratoire spatial, Tiangong 2, et prévoit le lancement d’une troisième station spatiale prochainement.
Contrairement à ses prédécesseurs américains, Zhurong a un calendrier très flexible. Sa mission ne doit durer que 90 jours, pendant lesquels elle utilisera ses instruments pour étudier les roches locales et l’environnement naturel général, y compris la météo. Le colossal bassin d’Utopia Planitia, qui mesure plus de 3 000 kilomètres de diamètre, a été formé par un impact au début de l’histoire de la planète. Les scientifiques pensent qu’il abritait autrefois un ancien océan.
La prochaine astromobile à destination de Mars est Rosalind Franklin, précédemment connu sous le nom de rover ExoMars, qui fait partie du programme international ExoMars dirigé par l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale fédérale russe Roscosmos. La mission devait être lancée en juillet 2020 mais a été reportée à 2022.
A partir de l’Administration spatiale nationale chinoise et du compte Twitter du Chinese Zhurong Mars Rover.