Sélectionner une page

Des scientifiques insèrent des données dans des hologrammes

10 Fév 2021 | 0 commentaires

Hologramme photons intriqués 2 21

Une nouvelle technique impliquant des photons intriqués vient de donner lieu à une première mondiale. Des physiciens ont surmonté une importante limitation de l’holographie traditionnelle en utilisant la mécanique quantique pour encoder correctement des informations dans un hologramme.

Il pourrait en résulter une amélioration significative de l’holographie, qui passerait d’un usage de divertissement à des applications plus sérieuses telles que l’imagerie médicale.

Selon le physicien Hugo Defienne de l’Université de Glasgow en Écosse :

L’holographie classique fait des choses très intelligentes avec la direction, la couleur et la polarisation de la lumière, mais elle a des limites, comme l’interférence de sources lumineuses non désirées et une forte sensibilité aux instabilités mécaniques.

Le processus que nous avons développé nous libère de ces limitations de la cohérence classique et introduit l’holographie dans le domaine quantique. L’utilisation de photons intriqués offre de nouveaux moyens de créer des hologrammes plus nets et plus riches en détails, ce qui ouvre de nouvelles possibilités d’applications pratiques de la technique.

Les hologrammes sont assez présents dans la vie tous les jours. En gros, ils sont réalisés en manipulant la lumière pour produire une représentation bidimensionnelle d’une image tridimensionnelle.

Ils sont utilisés à des fins de sécurité sur les billets de banque, les cartes bancaires et les passeports, mais leurs applications sont très variées, de l’art et du divertissement à la navigation et à l’imagerie médicale.

Les utilisations potentielles sont également passionnantes. Le stockage des données est un domaine sur lequel on travaille encore.  Une fois les problèmes résolus, la mémoire holographique pourrait être la prochaine grande nouveauté en matière de stockage de données à grande capacité.

Pour créer un hologramme de manière traditionnelle, un faisceau de lumière laser est divisé en deux. À la source, les deux faisceaux sont cohérents, c’est-à-dire que la fréquence et la phase sont les mêmes. Un des faisceaux, appelé faisceau objet, est réfléchi par l’objet à restituer. Cette lumière réfléchie est dirigée vers une plaque de récupération.

L’autre faisceau, appelé faisceau de référence, est juste dirigé directement vers la plaque de collecte. À ce stade, les deux faisceaux se mélangent et créent un motif d’interférence. C’est la différence de phase entre les deux faisceaux qui permet de créer un hologramme.

Defienne et son équipe utilisent une installation similaire, avec un faisceau de lumière laser divisé. Mais au lieu de diriger les deux faisceaux vers une seule plaque de collecte, ils ont essayé d’exploiter l’intrication quantique. Il s’agit d’un phénomène par lequel des paires de particules, en l’occurrence des photons (particules de lumière), deviennent liées de telle sorte que les actions effectuées sur l’une d’entre elles affectent l’autre, même si elles sont très éloignées.

Les photons intriqués peuvent être créés en projetant une lumière laser de plus haute énergie à travers des plaques de cristal de borate de baryum appariées. Le photon est ainsi divisé en deux photons intriqués, chacun ayant la moitié de l’énergie de l’original. C’est donc ce que l’équipe a fait, en commençant par un laser violet-bleu.

Un faisceau, comme dans l’holographie traditionnelle, a été dirigé vers un objet avant d’être recueilli par un appareil photo numérique mégapixel. Cependant, l’autre faisceau de photons intriqués était dirigé vers un modulateur spatial de lumière, qui ralentissait très légèrement les photons lors de leur passage, avant qu’ils ne soient collectés par un deuxième appareil photo.

Ce léger ralentissement a modifié la phase des photons, par rapport au faisceau de l’objet. Ainsi, les deux faisceaux n’avaient pas besoin de se chevaucher. L’hologramme est créé en mesurant les corrélations entre les positions des photons intriqués dans les deux caméras. Enfin, quatre hologrammes sont combinés pour obtenir une image de phase à haute résolution.

Représentation du dispositif expérimental. (Université de Glasgow)

Hologramme photons intriqués 1 21

Selon le physicien Daniele Faccio de l’université de Glasgow :

De nombreuses grandes découvertes en physique quantique optique de ces dernières années ont été faites à l’aide de simples capteurs à un seul pixel. Ils ont l’avantage d’être petits, rapides et abordables, mais leur inconvénient est qu’ils ne capturent que des données très limitées sur l’état des photons intriqués impliqués dans le processus. Il faudrait un temps extraordinaire pour capturer le niveau de détail que nous pouvons recueillir dans une seule image.

Les capteurs CCD que nous utilisons nous donnent une résolution sans précédent avec laquelle nous pouvons jouer, jusqu’à 10 000 pixels par image de chaque photon intriqué. Cela signifie que nous pouvons mesurer la qualité de leur intrication et la quantité de photons dans les faisceaux avec une remarquable précision.

L’équipe a utilisé sa nouvelle technique pour générer des hologrammes du logo de l’université de Glasgow, ainsi que de véritables objets en trois dimensions, comme une bande de scotch et un morceau de plume d’oiseau, avec le smiley que vous voyez dans l’image d’entête.

Cette technique pourrait être utilisée pour mesurer des structures biologiques. Elle pourrait même permettre un nouveau type de microscopie avec un grand champ de vision, parmi d’autres utilisations potentielles.

Selon Defienne :

Une de ces applications pourrait être l’imagerie médicale, où l’holographie est déjà utilisée en microscopie pour examiner les détails d’échantillons sensibles qui sont souvent presque transparents.

Notre procédé permet la création d’images à plus haute résolution et à faible bruit, ce qui pourrait aider à révéler des détails plus fins des cellules et nous aider à en apprendre davantage sur le fonctionnement de la biologie au niveau cellulaire.

L’étude publiée dans Nature Physics : Polarization entanglement-enabled quantum holography et présentée sur le site de l’Université de Glasgow : Holography ‘quantum leap’ could revolutionise imaging.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This