Des champignons de Tchernobyl pourraient protéger les astronautes des radiations spatiales
En 1991, des scientifiques ont découvert une forme étrange de champignons poussant près de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Ces organismes semblent se nourrir de radiations, convertissant les rayons gamma en énergie pour leur croissance.
Récemment, des chercheurs de l’université de Caroline du Nord à Charlotte et de l’université de Stanford (Etats-Unis) étudient si ces « champignons radiotrophes » pourraient protéger les astronautes vivant sur la Lune ou sur Mars.
Image d’entête : Cryptococcus neoformans, un mycète radiotrophe, ou champignon radiotrophe. (Wikimédia)
Un des grands avantages est que le champignon s’auto-réplique de sorte que la matière pourrait être cultivée dès son arrivée plutôt que d’avoir à être transportée dans l’espace depuis la Terre. Les expériences menées sur la Station spatiale internationale suggèrent que la culture d’une couche de champignons sur la roche martienne pourrait constituer un bouclier suffisant pour les personnes stationnées sur la planète rouge.
Selon le résumé de l’étude en prépublication (lien plus bas) :
Dans la recherche de boucliers innovants contre les radiations, la biotechnologie présente des avantages uniques tels que l’aptitude à l’utilisation des ressources in situ (ISRU), l’auto-régénération et l’adaptabilité. Certains champignons se développent dans des environnements à fort rayonnement sur Terre, comme le rayon de contamination de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Analogues à la photosynthèse, ces organismes semblent effectuer la radiosynthèse, en utilisant des pigments connus sous le nom de mélanine pour convertir les rayons gamma en énergie chimique. On suppose que ces organismes peuvent être utilisés comme bouclier contre les radiations pour protéger d’autres formes de vie […].
Des estimations basées sur des coefficients d’atténuation linéaires ont indiqué qu’une couche d’environ 21 cm d’épaisseur de ce champignon pourrait largement annuler l’équivalent de dose annuel de l’environnement de rayonnement à la surface de Mars, alors qu’un mélange équimolaire de mélanine et de régolites martiens ne nécessiterait qu’environ 9 cm. Compatibles avec l’ISRU (utilisation des ressources in situ), ces composites sont prometteurs en tant que moyen d’augmenter le blindage contre les radiations tout en réduisant la masse ascendante globale, comme cela est obligatoire pour les futures émissions martiennes.
L’étude en prépublication dans bioRxiv : A Self-Replicating Radiation-Shield for Human Deep-Space Exploration: Radiotrophic Fungi can Attenuate Ionizing Radiation aboard the International Space Station.
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