Sur la bonne voie : il reste encore 80 % du plancher océanique à cartographier
Dans dix ans, des scientifiques espèrent avoir cartographié l’ensemble des fonds océaniques en haute résolution. Cette semaine, le projet Seabed 2030 de la Nippon Foundation-GEBCO (General Bathymetric Chart of the Oceans) a annoncé qu’il avait réalisé 20 % de la carte. Une cartographie complète selon les « normes modernes » est utile pour la conservation et aussi pour faciliter la compréhension scientifique des systèmes océaniques, de la météo, de la propagation des vagues de tsunami, des marées et, bien sûr, de l’impact du changement climatique.
La carte en image d’entête illustre le défi auquel la GEBCO sera confrontée dans les années à venir. Le noir représente les zones où nous n’avons pas encore obtenu de mesures directes de la forme du fond océanique. Le bleu correspond à la profondeur de l’eau (profond en violet, moins profond en bleu clair)
Ce sont des informations nécessaires pour améliorer les modèles qui prévoient le changement climatique, car ce sont les océans qui jouent un rôle essentiel dans la circulation de la chaleur autour de la planète. Et si vous voulez comprendre précisément comment le niveau de la mer va s’élever dans différentes parties du monde, il est indispensable de disposer de bonnes cartes des fonds marins.
Une grande partie des données importées récemment dans la carte GEBCO existent depuis un certain temps, mais sont restées « dans les placards », hors du domaine public. Les entreprises, les institutions et les gouvernements qui détenaient ces informations les ont maintenant communiquées, et il reste probablement beaucoup plus de cette ressource cachée à divulguer.
Mais de nouvelles acquisitions seront également nécessaires. Certaines d’entre elles proviendront du crowdsourcing (production participative), c’est-à-dire de navires, petits et grands, faisant fonctionner régulièrement leur équipement d’échosondage lorsqu’ils naviguent. Même les petits navires, les bateaux de pêche et les yachts, peuvent jouer leur rôle en installant des enregistreurs de données sur leur sonar et leur équipement de navigation.
Présentée sur le site du projet Seabed 2030 : Nearly a fifth of world’s ocean floor now mapped et sur le site de la Nippon Foundation.
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