Coronavirus : le SARS-CoV-2 craint apparemment la lumière du Soleil
De précédentes études ont démontré que le SRAS-CoV-2, le virus qui provoque la COVID-19, est stable sur les surfaces pendant de longues périodes, en intérieures.
Une recherche menée en Chine a montré que la transmission du coronavirus a toujours lieu malgré les changements de conditions météorologiques dans différentes parties du pays, allant du froid et de la sécheresse au chaud et à l’humidité. Même constations pour une étude réalisée au Canada qui n’a pas trouvé de lien entre la température que nous supportons ou la latitude et la propagation du virus.
Une étude réalisée à Hong Kong a montré que l’augmentation de la température (au-delà de ce que nous supportons) diminuait la quantité de virus viables pouvant être détectés. Aucun virus infectieux ne restait après 30 minutes à 56° C et 5 minutes à 70°C, des températures suffisantes pour inactiver l’agent pathogène.
Cette semaine, une nouvelle étude (lien plus bas) menée par les chercheurs du National Biodefense Analysis and Countermeasures Center, un laboratoire de recherche gouvernemental sur la biodéfense créé par le ministère américain de la sécurité intérieure, montre que la lumière naturelle du soleil peut rapidement inactiver le CoV-2 du SRAS sur les surfaces.
Les résultats, qui sont assortis de réserves, suggèrent que le potentiel de transmission des fomites (vecteur passif de transmission, comme un objet contaminé) peut être considérablement réduit dans les environnements extérieurs exposés à la lumière directe du soleil.
Pour évaluer l’influence de la lumière solaire simulée sur la persistance du SRAS-CoV-2 sur les surfaces, les chercheurs ont exposé des concentrations de virus en suspension dans de la salive humaine simulée ou dans des milieux de culture, puis ils les ont laissées sécher sur des lamelles en acier inoxydable montés dans une chambre avec un spectre lumineux conçu pour représenter la lumière solaire naturelle. Elles ont été exposées à la lumière du soleil simulée pendant des périodes allant de 2 à 18 minutes, afin de permettre l’estimation du taux d’inactivation du virus. À titre de comparaison, les chercheurs ont également exposé une série de lamelles contaminées dans une chambre sans lumière solaire simulée pendant 60 minutes.
Les résultats ont montré que sous des niveaux de lumière solaire simulée représentatifs du midi au solstice d’été à 40° de latitude nord (le 40e parallèle), 90% du virus infectieux est inactivé toutes les 6,8 minutes dans de la salive simulée séchée sur une surface et toutes les 14,3 minutes dans un milieu de culture séché sur une surface. Une inactivation significative a également eu lieu sous des niveaux de lumière simulée plus faibles, mais à un rythme plus lent. Les taux d’inactivation étaient proches de zéro sur les lamelles non exposées à la lumière du soleil.
Le taux d’inactivation du SARS-CoV-2 était environ deux fois plus élevé dans la salive simulée que dans les milieux de culture. Cependant, les chercheurs affirment qu’il n’est pas clair si le concentré viral dans la salive simulée est représentatif de la salive contaminée d’un individu infecté. C’est une bonne nouvelle, mais ne supposez pas que les mois d’été seront plus sûrs.
L’étude publiée dans The Journal of Infectious Diseases : Simulated Sunlight Rapidly Inactivates SARS-CoV-2 on Surfaces.
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