L’humain n’est pas la seule espèce à avoir leurs femelles présentant une espérance de vie plus longue que leurs mâles
Il est déjà bien connu qu’en moyenne, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Cependant, une étude européenne indique maintenant que la différence entre la durée de vie des hommes et des femmes est encore plus prononcée chez d’autres types de mammifères.
Image d’entête : en haut orque femelle, plus bas orque mâle. (Whaleopedia)
La recherche a été menée par des scientifiques de l’université du Danemark du Sud et de l’université française Claude Bernard Lyon 1. Ils ont commencé par compiler des données démographiques pour 101 espèces de mammifères sauvages, et pour chacune d’entre elles, ils ont estimé la longévité moyenne pour les deux sexes, ainsi que le taux d’augmentation du risque de décès en fonction de l’âge.
Les chercheurs ont découvert que la durée de vie moyenne d’une femelle de mammifère sauvage est supérieure de 18,6 % à celle d’un mâle de la même espèce. Les disparités sont encore plus importantes chez les mammifères tels que l’opossum à queue en brosse, le lion, l’épaulard (orque), l’élan, le grand koudou et le mouton. En revanche, la différence entre la durée de vie des femmes et des hommes n’est que de 7,8 %.
Il avait été postulé précédemment que la durée de vie plus courte des mammifères sauvages mâles pourrait être due au fait qu’ils adoptent des comportements plus risqués, comme de se battre entre eux pour des droits de reproduction ou de chasser des proies pendant que leurs compagnes s’occupent des petits. Cependant, selon la nouvelle étude, les espèces de mammifères dont les mâles mènent une vie plus rude ne présentent pas de différence de durée de vie plus importante que d’autres espèces plus calmes.
Au contraire, on pense désormais que l’un des facteurs qui y contribuent pourrait être la taille (généralement) plus grande des mâles, ainsi que la présence d’indicateurs sexuels comme des cornes plus grandes. Cette masse corporelle supplémentaire nécessite plus d’énergie pour être maintenue, ce qui rend les mâles plus vulnérables dans les environnements difficiles.
Par exemple, il a été noté que dans les régions où la nourriture est facilement disponible toute l’année, il n’y a presque pas de différence dans la durée de vie des mouflons d’Amérique mâles et femelles. Cependant, dans les régions où les hivers sont particulièrement rigoureux, les femelles vivent beaucoup plus longtemps que les mâles.
Il est également possible que les mammifères mâles soient plus sensibles aux infections, car ils présentent des taux plus élevés d’androgènes (hormones mâles) qui peuvent affaiblir le système immunitaire lorsqu’ils sont présents en grande quantité.
L’étude publiée dans The Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States : Sex differences in adult lifespan and aging rates of mortality across wild mammals et présentée sur le site de l’université du Danemark du Sud : Female lifespan is longer in wild mammal animals than in humans.
Faire un Don !