La Chine est devenue la première nation à atterrir sur la face cachée de la Lune (Première image)
La mission robotique de l’agence spatiale chinoise, Chang’e 4 a touché le sol du cratère Von Kármán, large de 186 kilomètres, le 3 janvier à 3h26 heure française (10 h 26 heure de Pékin), effectuant le tout premier atterrissage en douceur sur la mystérieuse face cachée de la Lune, un exploit qui n’avait jamais été réalisé auparavant.
Image d’entête : la première image de la face cachée de la lune prise par la sonde chinoise Chang’e 4, le 3 janvier. (AEIC/ CNSA)
Atterrir de l’autre côté de la Lune n’est pas chose aisée. Comme cette région de la Lune est occultée aussi bien de la vue que des ondes radio pour les scientifiques de la Terre, la mission compliquée a nécessité le déploiement d’un satellite, appelé Queqiao, au-delà de la Lune pour qu’il puisse retransmettre les signaux. Il a été lancé en mai dernier et il a été utilisé pour confirmer l’atterrissage réussi de Chang’e-4 dans le bassin du pôle Sud de la Lune, le bassin Pôle Sud-Aitken, qui mesure environ 2 500 km de diamètre et 13 km de profondeur.
L’astromobile (ou rover) va maintenant se mettre au travail pour découvrir cette région pour la première fois dans l’histoire de l’exploration spatiale. On pense qu’elle abrite d’énormes quantités d’anciens dépôts de glace d’eau, demeurés intacts en raison de l’absence de lumière solaire directe.
Représentation de l’atterrissage de l’astromobile Chang’e 4. (CCTV)
Le fait que l’autre côté de la Lune soit à l’abri des ondes radio de la Terre, en fait le bon endroit pour rechercher les ondes radio cosmiques émanant d’ailleurs dans l’univers. De plus, en fouillant les profondeurs du pôle Sud et du bassin d’Aitken, on espère que Chang’e-4 pourra mieux comprendre la composition de la croûte et du manteau lunaires et comment la Lune a vu le jour.
La mission devrait également diffuser des images fascinantes. Le cratère Von Kármán, qui se trouve donc dans le bassin du pôle Sud-Aitken, est l’une des plus grandes caractéristiques d’impact du système solaire.
Le cratère Von Kármán est la région d’atterrissage prévue. (Chang’e-4 équipe sur le terrain)
Chang’e 4 est également une expérience biologique qui permettra de suivre comment les vers à soie, les tomates et les plantes Arabidopsis poussent et se développent à la surface de la Lune. La mission fera également des observations radio-astronomiques, profitant de la tranquillité exceptionnelle de l’autre côté. Le satellite Queqiao recueille également des données astronomiques à l’aide d’instruments qui lui sont propres, comme le Netherlands-China Low-Frequency Explorer.
Et l’Administration spatiale nationale chinoise ne se reposera pas sur ses lauriers après ce rendez-vous historique. Le successeur de ce vaisseau spatial intrépide, Chang’e-5, tentera non seulement d’atterrir sur la Lune l’année prochaine, mais aussi d’en ramener des échantillons sur Terre pour une étude plus approfondie.
A partir de la CCTV (China Central Television) : China’s Chang’e-4 probe soft-lands on moon’s far side et de l’eoPortal : Chang’e-4 far side Moon-landing Mission of China.
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« d’énormes quantités d’anciens dépôts de glace d’eau, demeurés intacts en raison de l’absence de lumière solaire directe. »
Je ne comprend pas de quelle manière la face cachée de la Lune serait exempte de lumière solaire directe. Elle est cachée de la Terre, pas du Soleil.
Absence de lumière solaire directe en raison de la topologie du site (relief).