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Les néanderthaliens nous ont transmis leurs virus… mais aussi les gènes pour nous en protéger

6 Oct 2018 | 0 commentaires

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Les Néandertaliens et les humains étaient si étroitement liés que des virus ont facilement pu se propager entre les deux espèces, mais malgré ces inconvénients évidents, ce croisement nous a également donné des gènes humains néandertaliens qui préparent le système immunitaire contre ces virus.

Image d’entête de Claire Scully (Université de Stanford).

Les Néandertaliens ont vécu hors d’Afrique pendant des centaines de milliers d’années, ce qui a permis à leur système immunitaire de s’adapter aux maladies infectieuses présentes en Europe et en Asie. Cependant, lorsque les humains ont migré en Europe pour la première fois, ils étaient complètement vulnérables aux anciens virus à ARN.

Les scientifiques sont convaincus que les deux espèces ont fricoté il y a au moins 50 000 ans. Tous les humains dans le monde, à l’exception des populations subsahariennes, possède jusqu’à 2% d’ADN néandertaliens à la suite de cette rencontre intime entre les deux espèces.

Afin de trouver des preuves d’anciennes maladies qui ont déjà affecté notre espèce, des chercheurs de l’université de Stanford ont passé au peigne fin le génome humain, se concentrant sur 4 500 gènes chez les humains modernes qui sont connus pour interagir d’une certaine façon avec des virus, que les chercheurs ont comparés avec une base de données d’ADN néanderthalien séquencé. L’analyse a permis d’identifier 152 fragments d’ADN humain modernes qui ont également été trouvés chez les Néandertaliens.

Ces fragments, hérités des Néandertaliens, interagissent avec les virus modernes du VIH, de la grippe A et de l’hépatite C, tous des virus à ARN. La conclusion évidente, selon les chercheurs, est que ces gènes nous ont protégés contre l’ancienne variété de virus à ARN que les humains ont dû rencontrer alors qu’ils étaient encore tout frais sortis d’Afrique.

Selon Dmitri Petrov, biologiste à l’École des sciences humaines et scientifiques de Stanford :

Nos recherches montrent qu’un nombre important de fragments d’ADN néandertaliens fréquents se sont adaptés pour une raison très intéressante. Les gènes néandertaliens nous ont probablement donné une certaine protection contre les virus que nos ancêtres ont rencontrés quand ils ont quitté l’Afrique.

Et selon David Enard, chercheur et collaborateur de Petrov :

Il était beaucoup plus logique pour les humains modernes d’emprunter les défenses génétiques déjà adaptées des Néandertaliens plutôt que d’attendre que leurs propres mutations adaptatives se développent, ce qui aurait pris beaucoup plus de temps.

De plus, différents virus ont influencé l’échange génétique entre les deux espèces. C’est logique parce que les Néandertaliens et les humains modernes se sont croisés à de multiples reprises et à de multiples endroits au cours de la préhistoire. Dans chaque cas, différents virus ont dû évoluer, tout comme nos défenses.

Toujours selon Enard :

C’est similaire à la paléontologie. Vous pouvez trouver des indices de dinosaures de différentes façons. Parfois vous découvrirez de vrais os, mais parfois vous ne trouverez que des empreintes de pas dans de la boue fossilisée. Notre méthode est tout aussi indirecte : parce que nous savons quels gènes interagissent avec quels virus, nous pouvons déduire les types de virus responsables d’anciennes flambées de maladies.

Il convient de mentionner que le flux des gènes et des maladies allait dans les deux sens. Une précédente étude a montré que lorsque les humains sont arrivés en Europe, ils ont apporté avec eux un tas de maladies tropicales qui ont infecté des Néanderthaliens mal préparés.

Ailleurs, au Centre de génomique de New York, des chercheurs ont découvert que le VPH-16 ou virus du papillome humain (Papillomavirus), l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus courantes, venait des Néanderthals. Lorsque les humains et les Néandertaliens se sont séparés, chaque espèce a développé ses propres souches de VPH. Mais des milliers d’années plus tard, la variété néandertalienne a été acquise par l’homme et s’est rapidement répandue.

Le diabète de type 2, la maladie de Crohn, le lupus, les allergies et d’autres maladies sont également considérés comme le résultat du croisement néandertalien.

L’étude publiée dans la revue Cell : Evidence that RNA Viruses Drove Adaptive Introgression between Neanderthals and Modern Humans et présentée sur le site de l’université de Stanford : Modern humans inherited viral defenses from Neanderthals, Stanford scientists find.

Les précédents articles du Guru sur le sujet de la mixité Humain-Néandertal et ce qu’elle a engendré pour nous :

(2013)

Quel est l’impact de ces virus qui nous collent au génome depuis l’homme de Néandertal ?

(2014)

Nous avons vraiment le Néandertal dans la peau

(2016)

Les humains et les néanderthaliens se seraient “mélangés” beaucoup plus tôt que prévu

(2017)

Teint de la peau, cholestérol, arthrite, schizophrénie… l’héritage génétique laissé par les néanderthaliens

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