L’image de deux belles galaxies en passe de fusionner
Il y a quelques jours à peine, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a publié cette image obtenue par le télescope spatial Hubble représentant une paire de galaxies spirales barrées à quelque 350 millions d’années-lumière en train de fusionner, leurs deux noyaux galactiques étant toujours séparés par une vaste distance, mais rejetant des nuages de gaz chauds et des étoiles en plein développement.
Selon un article du blog de l’ESA, la galaxie représentée sur le dessus a , »de longs rubans allongés de gaz, de poussière et d’étoiles. » Les régions qui paraissent bleues sont des « pépinières stellaires » qui sont encore en train de générer de nouvelles étoiles. Le processus de fusion entre les deux corps prendra des millions d’années.
Cette image de Hubble a été réalisée pour la première fois en 2008, mais l’image en entête est une version améliorée en utilisant son Advanced Camera for Surveys (caméra avancée pour les relevés ou ACS) et la Wide Field Camera 3 (la caméra à large champ WFC3). Toujours selon l’ESA, le couple fusionnant a été repéré pour la première fois il y a environ 52 ans dans le cadre d’un travail visant à mettre en lumière les phénomènes galactiques inhabituels :
L’Arp 256 a été catalogué pour la première fois par l’astronome américain Halton Arp en 1966, comme l’une des 338 galaxies présentées dans l’Atlas of Peculiar Galaxies. Le but du catalogue était d’illustrer des exemples d’étranges et merveilleuses structures trouvées parmi les galaxies voisines, de fournir des instantanés des différentes étapes de l’évolution galactique. Ces galaxies singulières sont comme une expérience naturelle à l’échelle cosmique et en les cataloguant, les astronomes peuvent mieux comprendre les processus physiques qui donnent aux galaxies spirales et elliptiques de nouvelles formes.
Ces fusions sont des événements extraordinairement puissants et ils sont communs à ce stade de l’évolution de l’univers. Notre propre galaxie devrait fusionner avec celle d’Andromède dans 4 milliards d’années.
Bien que les vastes distances signifient que des corps stellaires comme le soleil ont peu de chances d’entrer en collision, le système solaire pourrait être entraîné dans la périphérie de la galaxie fusionnée résultante ou même éjecté. Il vaut mieux également ne pas se trouver dans des régions de l’espace proches de trous noirs supermassifs qui se combinent pendant le processus de fusion galactique.
Sur le site de l’ESA : A peculiar galactic clash.