L’étude sur les astronautes jumeaux commence à révéler les étranges effets de l’espace au niveau génétique
Au nom de la science, l’ancien astronaute de la NASA, Scott Kelly, s’est placé le 25 mars 2015 au sommet d’une fusée, a subit une accélération de 2800 km/h et il a tourné autour de la Terre pendant 340 jours à l’intérieur de la Station Spatiale Internationale (ISS), presque une année entière, pour revenir sur Terre le 1er mars 2016. Le manque de gravité, l’exposition au rayonnement/ radiations, le régime de Kelly et d’autres faits de la vie en orbite ont affecté son corps de manière significative, y compris, comme la NASA l’indique, même sur son plan génétique.
L’une des particularités de Kelly, c’est qu’il a un frère jumeau et que celui-ci est resté sur Terre. Les jumeaux étaient d’excellents sujets pour ce genre de recherche, car non seulement ils ont des génomes presque identiques, mais ils ont également eu des expériences de vie similaires, ils exercent par exemple le même travail.
Image d’entête : Mark et Scott Kelly. (NASA)
L’étude Twins, qui est encore en cours, a donc utilisé le frère jumeau de Scott Kelly, Mark Kelly, pour ainsi démasquer les effets subtils mais importants des voyages spatiaux de longue durée sur le corps humain.
Scott Kelly à l’intérieur de l’ISS. (NASA)
En évaluant les données des frères, les chercheurs ont remarqué des différences frappantes dans divers marqueurs biologiques, comme les bactéries intestinales et même les chromosomes. L’un des résultats les plus remarquables de l’essai a été que les télomères de Scott, les extrémités de ses chromosomes, étaient plus longs, bien qu’ils soient finalement retournés à leur longueur initiale (d’avant la mission). D’autres recherches seront effectuées sur d’autres astronautes pour voir si c’est un modèle courant. Toujours sur le plan génétique, les niveaux de méthylation de l’ADN de Scott ont diminué alors qu’il était dans l’espace, alors que ceux de Mark ont augmenté dans la même période. Une fois de plus, les niveaux de Scott sont revenus à leurs niveaux de base une fois de retour sur Terre, mais les chercheurs ne sont pas encore surs de ce que signifient ces changements.
D’autres études, sur la façon dont le corps se déplace dans l’espace ont montré de nettes différences dans l’orientation spatiale, la perte de densité osseuse à des taux jusqu’à 12 fois plus élevés que ceux éprouvés sur Terre, la perte de force musculaire et le déconditionnement cardiovasculaire.
Ce à quoi seront confrontés les astronautes en direction de Mars, selon la NASA : les champs de gravité qui affectent l’orientation spatiale. L’isolation/ le confinement. L’environnement fermé qui facilite la prolifération/ transmission/ transformation des microorganismes. Les radiations spatiales qui augmentent les risques de cancer. La distance de la Terre qui impose de se débrouiller seul avec l’équipement mis à disposition… (NASA)
Dans cette étude, cependant, les chercheurs ont été en mesure de comparer les changements génétiques avec des échantillons d’un contrôle (Mark Kelly), fournissant une image plus complète de l’effet.
Il y a encore beaucoup d’analyse à faire sur les données recueillies. Les résultats n’ont pas encore été évalués par les pairs et il pourrait se passer quelques années avant qu’ils le soient, vu le volume de données.
À mesure que nous approchons d’être en mesure de mettre un humain sur Mars, ce genre d’étude est précieuse, car un aller simple pour la planète rouge prend six mois. Par conséquent, les équipages passeront au moins un an dans l’espace. De plus, avec le temps, il devrait y avoir de plus en plus de monde là-haut, surtout avec l’arrivée des stations spatiales privées. Le fait de savoir comment l’espace a un impact sur notre corps est la première étape pour déterminer comment nous pouvons atténuer les effets délétères de l’espace sur ces futurs aventuriers.
Sur le site de la NASA : How Stressful Will a Trip to Mars Be on the Human Body? We Now Have a Peek Into What the NASA Twins Study Will Reveal et la partie du site de la NASA consacrée à l’étude TWINS.
Au nom de la science, l’ancien astronaute de la NASA, Scott Kelly, s’est placé le 25 mars 2015 au sommet d’une fusée, a subit une accélération de 2800 km/h et il a tourné autour de la Terre pendant 340 jours à l’intérieur de la Station Spatiale Internationale (ISS), presque une année entière, pour revenir sur Terre le 1er mars 2016. Le manque de gravité, l’exposition au rayonnement/ radiations, le régime de Kelly et d’autres faits de la vie en orbite ont affecté son corps de manière significative, y compris, comme la NASA l’indique, même sur son plan génétique.
L’une des particularités de Kelly, c’est qu’il a un frère jumeau et que celui-ci est resté sur Terre. Les jumeaux étaient d’excellents sujets pour ce genre de recherche, car non seulement ils ont des génomes presque identiques, mais ils ont également eu des expériences de vie similaires, ils exercent par exemple le même travail.
Image d’entête : Mark et Scott Kelly. (NASA)
L’étude Twins, qui est encore en cours, a donc utilisé le frère jumeau de Scott Kelly, Mark Kelly, pour ainsi démasquer les effets subtils mais importants des voyages spatiaux de longue durée sur le corps humain.
Scott Kelly à l’intérieur de l’ISS. (NASA)
En évaluant les données des frères, les chercheurs ont remarqué des différences frappantes dans divers marqueurs biologiques, comme les bactéries intestinales et même les chromosomes. L’un des résultats les plus remarquables de l’essai a été que les télomères de Scott, les extrémités de ses chromosomes, étaient plus longs, bien qu’ils soient finalement retournés à leur longueur initiale (d’avant la mission). D’autres recherches seront effectuées sur d’autres astronautes pour voir si c’est un modèle courant. Toujours sur le plan génétique, les niveaux de méthylation de l’ADN de Scott ont diminué alors qu’il était dans l’espace, alors que ceux de Mark ont augmenté dans la même période. Une fois de plus, les niveaux de Scott sont revenus à leurs niveaux de base une fois de retour sur Terre, mais les chercheurs ne sont pas encore surs de ce que signifient ces changements.
D’autres études, sur la façon dont le corps se déplace dans l’espace ont montré de nettes différences dans l’orientation spatiale, la perte de densité osseuse à des taux jusqu’à 12 fois plus élevés que ceux éprouvés sur Terre, la perte de force musculaire et le déconditionnement cardiovasculaire.
Ce à quoi seront confrontés les astronautes en direction de Mars, selon la NASA : les champs de gravité qui affectent l’orientation spatiale. L’isolation/ le confinement. L’environnement fermé qui facilite la prolifération/ transmission/ transformation des microorganismes. Les radiations spatiales qui augmentent les risques de cancer. La distance de la Terre qui impose de se débrouiller seul avec l’équipement mis à disposition… (NASA)
Dans cette étude, cependant, les chercheurs ont été en mesure de comparer les changements génétiques avec des échantillons d’un contrôle (Mark Kelly), fournissant une image plus complète de l’effet.
Il y a encore beaucoup d’analyse à faire sur les données recueillies. Les résultats n’ont pas encore été évalués par les pairs et il pourrait se passer quelques années avant qu’ils le soient, vu le volume de données.
À mesure que nous approchons d’être en mesure de mettre un humain sur Mars, ce genre d’étude est précieuse, car un aller simple pour la planète rouge prend six mois. Par conséquent, les équipages passeront au moins un an dans l’espace. De plus, avec le temps, il devrait y avoir de plus en plus de monde là-haut, surtout avec l’arrivée des stations spatiales privées. Le fait de savoir comment l’espace a un impact sur notre corps est la première étape pour déterminer comment nous pouvons atténuer les effets délétères de l’espace sur ces futurs aventuriers.
Sur le site de la NASA : How Stressful Will a Trip to Mars Be on the Human Body? We Now Have a Peek Into What the NASA Twins Study Will Reveal et la partie du site de la NASA consacrée à l’étude TWINS.