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Une étude récente montre que des étudiants en médecine qui faisaient de mauvais rêves concernant un examen se déroulant le lendemain l’ont mieux réussi que ceux qui n’en ont pas fait (de cauchemars). Les résultats soutiennent la Théorie de la Simulation de la Menace* qui suggère que nous rêvons comme moyen pour se préparer à de réelles menaces.

*Le professeur en neuroscience à l’université de Skövde en Suède, Antti Revonsuo, est à l’origine de la Théorie de la Simulation de la Menace qui affirme que “l’expérience du rêve est spécialisée dans la simulation d’évènements menaçants," le but de l’évolution en vue d’une répétition de situations de lutte ou de fuite afin de mieux se préparer à de telles situations dans la vie éveillée. Cette théorie est appuyée par des recherches empiriques qui démontrent la récurrence de situations dangereuses dans le rêve et de toutes les émotions vécues dans celui-ci, "la peur est la plus courante et la colère est la suivante à être la plus commune".

Pour en revenir à l’étude, elle fait ressortir quatre points principaux :

  • La plupart des étudiants en médecine rêvent d’un examen avant l’examen (plus de 60%)
  • les étudiants rêvent principalement d’échec, d’être en retard et d’être incapable de répondre aux questions
  • Étonnamment, le rêve d’un examen prédit une meilleure performance à l’examen réel
  • La dramatisation des préoccupations au cours de rêves peut former le cerveau selon la théorie de la simulation de la menace

L’étude a été dirigée par Isabelle Arnulf de l’Université Paris-Sorbonne et selon le résumé des résultats :

Nous avons vérifié si les rêves peuvent anticiper un examen stressant et comment l’échec / la réussite dans les rêves affecte les performances lors de la journée suivante. Nous avons recueilli des informations sur les rêves des élèves au cours de la nuit précédant l’examen d’entrée à l’école de médecine. Les caractéristiques démographiques, académiques, du sommeil et des rêves ont été comparées aux notes des étudiants à l’examen. Parmi les 719 répondants au questionnaire (sur 2324 étudiants au total), 60,4% rêvaient de l’examen au cours de la nuit précédente. Des problèmes avec l’examen sont apparus dans 78% des rêves et impliquaient principalement le retard et l’oublient des réponses. Signaler un rêve à propos de l’examen dans la nuit précédant celui-ci était associée à une meilleure performance à l’examen (p = 0,01). La fréquence des rêves concernant l’examen au cours de la première période prédit une performance proportionnellement plus élevée à l’examen (R = 0,1, p = 0,01). Ces résultats suggèrent que l’anticipation négative d’un évènement stressant dans les rêves est commune et que cette simulation épisodique apporte un gain cognitif.

Il y a une autre possibilité. Peut-être que les personnes qui rêvent d’examens en cours sont plus investies émotionnellement dans le résultat et/ou plus sérieuses dans l’étude de celui-ci. Cela pourrait très bien expliquer pourquoi ils font des rêves à ce sujet et pourquoi ils s’en sortent mieux que les étudiants qui ne rêvent pas. Ainsi, les rêves eux-mêmes ne pourraient très bien ne pas avoir un impact dans le résultat.

L’étude publiée dans la revue Consciousness and Cognition : Will students pass a competitive exam that they failed in their dreams? Image d’entête : Freddy : les griffes de la nuit.

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