Sélectionner une page

Thrinaxodon liorhinus- Broomistega putterilli-synchrotron@GuruMeditation

Aujourd’hui, Après la vache reptilienne du désert de la Pangée, voici l’histoire d’une cohabitation forcée sans heurts d’il y a 250 millions d’années.

Des images obtenues par le biais du rayonnement synchrotron ont révélé qu’un précurseur des mammifères aux dents pointues, appelé Thrinaxodon (reptile mammalien) et un amphibien appelé broomistega ont partagé le même terrier, il y a 250 millions d’années.

Rien à voir avec une préhistorique histoire d’amour inter-espèce, l’étrange couple se serait retrouvé blotti ensemble après avoir été piégé par de soudaines crues qui étaient symptomatiques des rudes conditions climatiques qui suivirent l’extinction permienne, (l’extinction massive survenue il y a environ 252 millions d’années).

Thrinaxodon liorhinus- Broomistega putterilli

La numérisation de leurs restes fossilisés par l’Installation européenne de rayonnement synchrotron a révélé que l’amphibien souffrait de fractures aux côtes et il se glissa dans le refuge d’un mammifère pour se protéger. Le mammifère, hôte des lieux, était très probablement dans un état de dormance semblable à l’hibernation, appelé estivation. Cet état aurait permis à la créature de survivre à l’extinction permienne et d’être plus réceptive, habituellement, à d’envahissants colocataires.

Les restes fossilisés, qui ont été découverts dans le bassin de Karoo en Afrique du Sud, ont été examinés par l’intermédiaire des images obtenues par le synchrotron qui avait déjà offert de précieuses informations sur l’histoire d’autres fossiles.

Le bloc traversé par le rayonnement synchrotron contient les fossiles des animaux d’il y a 250 millions d’années, au début de la période du trias, une ère de récupération après l’extinction massive qui a éliminé beaucoup de vie sur Terre. La région, où le terrier a été retrouvé, aurait connu un profond réchauffement climatique et des pluies de mousson. Beaucoup d’animaux, comme les reptiles mammaliens (mammifères) Thrinaxodon, ont développé un comportement de fouisseur, révélé par de nombreux fossiles.Thrinaxodon liorhinus- 1

Thrinaxodon liorhinus- 2

Une équipe internationale, dirigée par Vincent Fernandez de l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud, avait sélectionné deux terriers bien conservés pour les scanners à l’Installation européenne de rayonnement synchrotron.

L’équipe s’est particulièrement axée sur le pourquoi de cette cohabitation. Des terriers partagés par différentes espèces existent dans le monde moderne, mais ils suivent généralement certaines règles, vous trouverez peut-être un petit visiteur dans le terrier d’un grand hôte ou un grand visiteur qui a fourni une aide quelconque à son propriétaire, comme de surveiller / attaquer ses prédateurs. Cependant, ce n’était pas le cas du Thrinaxodon ni du broomistega.

L’équipe a d’abord pensé que le couple aurait pu se résumer à une relation prédateur-proie, mais il n’y a aucune trace que l’un des colocataires ait tenté de manger l’autre. Les côtes cassées de l’amphibien semblaient être la cause d’un seul traumatisme, mais en cours de guérison. Ils ont finalement conclu que l’amphibien malade devait avoir rampé à l’abri dans le terrier et qu’il n’a pas été chassé par le Thrinaxodon soit parce qu’il était dans un état de dormance ou qu’il était déjà mort.

Leur étude consultable gratuitement sur Plos ONE : Synchrotron Reveals Early Triassic Odd Couple: Injured Amphibian and Aestivating Therapsid Share Burrow.

Pin It on Pinterest

Share This