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Vous n’avez plus besoin d’envier le noble zèbre. Les humains ont aussi des rayures. En fait, nous en avons toutes et tous et leurs formes sont les mêmes pour tout le monde. Ces bandes, appelées lignes de Blaschko, sont invisibles la plupart du temps, mais certaines maladies les font ressortir.

Juste à la fin du siècle dernier, le docteur Alfred Blaschko étudiait les problèmes dermatologiques. Il remarqua que les personnes souffrant de différents problèmes cutanés avaient les mêmes modèles sur leur peau, que la maladie soit héréditaire ou acquise. Il en était de même chez les personnes jeunes et âgées et à travers toutes les races. Il fit un schéma des lignes et les nomma, en toute modestie, les lignes de Blaschko.

Les lignes de Blaschko suivent le même modèle chez tous les peuples. Elles courent le long des bras et des jambes. Elles contournent les côtés, comme les rayures du tigre. Sur le dos et la poitrine, elles montent dans un tourbillon avant de plonger vers le bas pour se rejoindre dans un large "V" le long de la colonne vertébrale et le milieu de la poitrine. Elles sont aussi présentes le long du visage, au-dessus et au-dessous des yeux et sur les oreilles. Ces lignes ne correspondent pas avec un autre système dans le corps. Elles ne suivent pas les lignes des nerfs, des artères, des veines, des muscles ou du système endocrinien.

Alors, d’où viennent-elles ? La plupart des scientifiques pensent que c’est un vestige de la façon dont les cellules de l’épiderme se déplacent lors du développement embryonnaire. Alors que le fœtus se développe, les cellules cutanées se multiplient en groupes le long de ces lignes. Il se pourrait que ces différentes vagues de développement répondent différemment au stress. Lorsque la peau est stressée par des problèmes cutanés, héréditaires ou acquis, elles se déplacent le long de ces lignes.

Alors que les lignes de Blaschko ressemblent à un canular : "Nous avons des rayures. Mais elles sont invisibles !" il y en a quand même quelques exemples spectaculaires. Des cas de chimérisme humain les présentent de façon spectaculaire. Certaines personnes (et les animaux), peuvent être constituées à partir de deux ensembles distincts d’ADN. Parfois, des cellules fécondées différentes se mêlent les unes avec les autres et forment un être humain. Dans de rares cas, elles peuvent envoyer en alternance différentes vagues de cellules de l’épiderme. Souvent, la couleur de peau des deux types ne se distingue pas, ou est assez subtile pour qu’elles ne puissent être visibles que sous la lumière noire. Parfois, cependant, les deux ensembles d’ADN, qui code les types de peau, sont radicalement différents, ce qui laisse les personnes avec des rayures sur leur peau suivant les modèles des lignes de Blaschko.

Voilà ! Tigre ou zèbre, vous choisissez…

A partir de l’étude de Robert Jackson de l’Ottawa Civic Hospital, Canada : The lines of Blaschko: a review and reconsideration: Observations of the cause of certain unusual linear conditions of the skin et C Moss, S Larkins, M Stacey, A Blight, P A Farndon, et E V Davison du Birmingham Children’s Hospital, Angleterre :. Epidermal mosaicism and Blaschko’s lines et via The Tech : Chimeras, Mosaics, and Other Fun Stuff.

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