44 ans pour résoudre le mystère du saut de la puce.
Les puces, qui font le malheur des bêtes à poils et le bonheur des cirques, gardaient cacher le secret de leurs énormes bonds depuis 44 ans. Aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Cambridge dévoilent le mystère entourant le saut capable de faire 150 fois la taille de cet insecte chatouilleur.
Les premières recherches remontent à 1967 où , Henry Bennet-Clark, a découvert que les puces stockaient l’énergie nécessaire pour se catapulter dans l’air dans un tampon élastique en résiline : Il s’agit d’une protéine spécifique aux insectes, dont nombre d’entre eux sont dotés. La résiline a des propriétés tout à fait exceptionnelles. Elle est extrêmement élastique, au point qu’elle détrône le meilleur caoutchouc synthétique du monde, le polybutadiène. Les scientifiques se demandaient jusqu’à maintenant, s’ils poussaient avec leurs genoux (comme le criquet) ou avec leur pied (sur la photo d’entête tarsus, tarse en français).
Pour résoudre le mystère une fois pour toutes, les biologistes de l’ Université de Cambridge ont filmé avec une caméra à grande vitesse, le puissant bond des puces (51 sauts de 10 puces de hérisson). Ils ont donc constater, que les puces transmettent la force du ressort (résiline) dans le thorax à travers leurs jambes agissant comme levier pour finir par appuyer sur leurs orteils (tarse) qui sont dotés avec leur tibias, de puissantes griffes de serrage, leurs permettant de se lancer à une vitesse de 1,9 mètre par seconde et supporter une accélération de 150 G.
La preuve en image :
L’homme, lui, ne peut résister qu’à une accélération de 18 G et encore c’est le record détenu par le Colonel John Stapp, qui étudia les effets des forces d’accélération et de décélération sur le corps humain.
L’étude publiée dans Journal of Experimental Biology : Biomechanics of jumping in the flea.