Dépaysement spatial : la Nasa propose une visite virtuelle de la surface de quelques exoplanètes découvertes
La NASA est entrée dans le monde du tourisme (virtuel) avec l’ouverture de son nouveau “Exoplanet Travel Bureau”. Faisant partie du site Exoplanet Exploration de l’agence spatiale, le nouveau « bureau » est un site éducatif interactif qui fournit aux internautes des représentations à 360° de la surface de plusieurs exoplanètes, ainsi qu’une collection d’affiches de voyage téléchargeables (certaines vous avaient déjà été présentées par le Guru), pour ceux qui ne peuvent pas attendre que quelqu’un invente un hyperpropulseur qui fonctionne réellement.
GIF d’entête : la surface imaginée de l’exoplanète Kepler-186f, sur le site Web interactif Exoplanet Exploration de la NASA. Kepler-186f est une planète de la taille de la Terre orbitant autour d’une petite étoile rouge, qui peut ou non avoir une atmosphère. Il n’existe pas de vraies photos de Kepler-186f. (NASA/ JPL-Caltech)
Depuis plus d’un quart de siècle, les astronomes et autres scientifiques de l’espace trouvent et confirment l’existence d’exoplanètes, des planètes qui orbitent autour d’étoiles autres que notre Soleil ou qui flottent librement dans l’espace interstellaire. Grâce aux télescopes spatiaux comme Kepler, le nombre d’exoplanètes confirmées se compte maintenant par milliers, et de nombreuses autres candidates sont en attente de confirmation (qu’elles sont bien des exoplanètes…).
Mais l’un des aspects frustrants de toute cette réussite est qu’elle n’offre pas grand-chose à l’imagination du public. La conquête de la Lune et du système solaire fut médiatiquement soutenue par le retour sur Terre de roches lunaires et d’images spectaculaires, mais la chasse à l’exoplanète ne nous donne que des spectrogrammes et des courbes d’intensité lumineuse (transit) qui n’ont rien de très excitant pour le néophyte.
L’équipe des communications et les scientifiques du programme Exoplanet Exploration de la NASA, basé au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena, en Californie, espèrent changer cela avec l’Exoplanet Travel Bureau. En se basant sur des données astronomiques, en les associant avec un peu d’imagination et un soupçon de liberté poétique, ils ont créé des paysages explorables de ce à quoi pourrait ressembler la surface d’une exoplanète.
La NASA souligne que les panoramas extraterrestres sont en grande partie hypothétiques parce qu’on sait très peu de choses sur ces exoplanètes, mais le but est de donner au public une idée de ce à quoi ces mondes pourraient ressembler dans des conditions données.
Le Guru vous présente quelques affichent accompagné de l’article qu’il a écrit, les décrivant lors de l’annonce leurs découvertes.
Les visualisations interactives incluent la planète TRAPPIST-1e, dont on a appris très récemment qu’elle renfermait un grand noyau ferreux, avec un ciel rouge sang…
Élue meilleure “zone habitable” pour les vacances à moins de 25 parsecs de la Terre.
…une lune imaginaire de la superplanète Kepler-16b qui tourne autour de deux soleils jumeaux…
Le monde aux deux Soleils : là où votre ombre à toujours de la compagnie.
…et Kepler-186f, qui tourne autour d’une étoile naine rouge.
Où l’herbe est toujours plus rougit sur l’autre coté.
Les vues ne montrent pas seulement la surface des exoplanètes, mais sont également annotées avec des zones à cliquer qui en révèlent davantage sur le paysage et les caractéristiques du ciel. De plus, la visualisation de Kepler-186f permet au visiteur de basculer entre une vue de la planète avec et sans atmosphère pour montrer les effets sur le ciel et la surface.
La NASA a également mis en ligne des affiches vantant les attraits des lieux de vacances au-delà du système solaire, comme sur PSO J318.5-22, une planète extrasolaire qui n’orbite pas d’étoiles, mais qui flotte dans l’espace interstellaire :
Où la vie nocturne ne s’arrête jamais.
Selon Martin Still, scientifique du programme TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA :
Parce que Kepler-186f et la majorité des planètes découvertes par Kepler sont si éloignées, il est actuellement impossible de détecter leurs atmosphères, si elles existent, ou de caractériser leurs propriétés atmosphériques. Par conséquent, nous avons une connaissance limitée de ce à quoi ressemblent vraiment ces mondes lointains, mais ces visualisations de surface nous permettent d’imaginer certaines des différentes possibilités. Les missions actuelles et futures de la NASA, y compris le TESS et le télescope spatial James Webb, trouveront les exoplanètes les plus proches de notre système solaire et caractériseront leurs atmosphères, comblant ainsi l’écart entre la spéculation et la réalité.
A découvrir sur le site de l’Exoplanet Travel Bureau.
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