Découvertes de 100 nouveaux mondes extraterrestres par la mission Kepler
Des astronomes examinant les données recueillies au cours de la mission actuelle du télescope spatial Kepler, connue sous le nom de mission K2, ont repéré 95 nouvelles planètes extraterrestres (exoplanètes), selon une nouvelle étude.
Image d’entête (ESA/ Hubble/ ESO /M. Kornmesser)
Cela porte le nombre de ces mondes découverts lors de la mission K2 à 292, et le total passe à près de 2 440 sur toute la vie opérationnelle de Kepler, ce qui représente environ les deux tiers de toutes les exoplanètes découvertes jusqu’ici. Et plus de 2 000 candidates Kepler attendent d’être confirmées par des observations ou des analyses de suivi.
Kepler a été lancé en mars 2009, dans le cadre d’une mission visant à aider les scientifiques à déterminer à quel point les mondes rocheux et potentiellement habitables, tels que la Terre, sont communs à travers la Voie lactée. Pendant 4 ans, la sonde a continuellement scruté 150 000 étoiles, tentant d’y détecter de minuscules baisses de leur luminosité engendrées par le passage d’une/ de planètes (transit).
Représentation de la détection d’une exoplanète par la méthode du transit.
Ce travail fut très productif, comme indiqué plus haut. Mais en mai 2013, la deuxième des 4 «roues de réaction» qui permette de maintenir l’orientation de Kepler est tombée en panne et la sonde a perdu sa capacité de ciblage, mettant ainsi fin à la mission initiale.
Mais les responsables de la mission ont trouvé un moyen de stabiliser Kepler en utilisant la pression de la lumière solaire et la sonde s’est lancée dans la mission K2, qui consiste à observer des comètes et des astéroïdes dans notre propre système solaire, des supernovas et une variété d’autres objets et phénomènes.
Présentation du fonctionnement de la mission K2. (NASA)
Pour la nouvelle étude, les chercheurs ont analysé les données K2 remontant à 2014, se concentrant sur 275 signaux «candidats».
Selon le responsable de l’étude, Andrew Mayo, du National Space Institute de l’université technique du Danemark :
Nous avons constaté que certains des signaux étaient causés par de multiples systèmes d’étoiles ou du bruit provenant de l’engin spatial. Mais nous avons également détecté des planètes de différentes tailles, de plus petite que la Terre à la taille de Jupiter et plus grandes.
En effet, 149 des signaux détectés ont été engendrés par des exoplanètes, dont 95 sont de nouvelles découvertes. Et l’une d’elles détient un record :
Nous avons validé une planète sur une orbite de 10 jours autour d’une étoile appelée HD 212657, qui est maintenant l’étoile la plus brillante trouvée par les missions Kepler ou K2 pour héberger une planète validée. Les planètes autour d’étoiles brillantes sont importantes parce que les astronomes peuvent en apprendre beaucoup sur elles à partir d’observatoires basés au sol.
L’étude publiée dans The Astronomical Journal (PDF) : 275 candidates and 149 validated planets orbiting bright star in K2 campaigns 0-10 et présentée sur le site du National Space Institute de l’université technique du Danemark : DTU-ledet forskerhold opdager næsten 100 nye exoplaneter.